Anne Kurian
ROME, jeudi 20 septembre 2012 (ZENIT.org) – Dans les finances du Saint-Siège, le primat revient au « plus grand bien », souligne Rene Bruelhart, qui assure que les structures concernées « fonctionnent bien ».
Le nouveau consultant financier du Vatican, le juriste suisse Rene Bruelhart (cf. Zenit du 11 septembre 2012), est revenu sur sa mission au micro de Radio Vatican, le 19 septembre 2012.
Rene Bruelhart, qui a commencé son travail il y a moins de deux semaines, explique qu’il consiste à « donner des conseils et de soutenir le Vatican dans ses efforts dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le crime organisé et le financement du terrorisme ».
« J’ai trouvé des structures qui, dans les limites du possible, fonctionnent très bien », affirme-t-il, rendant hommage aux « efforts intenses » et aux « engagements de grande envergure » du Vatican, ces deux dernières années. C’est « un travail en progrès », ajoute-t-il, exprimant sa volonté de « continuer sur ce chemin ».
L’expert admet qu’il constate « beaucoup de différences » au Saint-Siège, par rapport à ses autres expériences, la principale différence étant que « lorsqu’on travaille pour un autre pays, ou un marché financier, au bout du compte on travaille pour sa réputation », alors que, au Vatican, la réputation est « importante », mais « ce qui compte le plus est le « plus grand bien » ».
En effet, poursuit-il, « si on considère la fonction et la position du Saint-Siège au niveau mondial », et sa « responsabilité morale », le devoir de transparence des finances du Vatican « va beaucoup plus loin » que pour les autres Etats.
Cependant, « le Vatican n’est pas un centre financier », rappelle Rene Bruelhart, qui se défend de colporter des « mythes », comme certains médias : « c’est un fait que le Vatican n’est pas un centre financier », insiste-t-il, c’est un fait que « des transactions financières sont opérées au Vatican », et c’est aussi « un fait que ces dernières années des structures ont été créées pour lutter contre les abus ».
A présent, il s’agit pour lui de « renforcer ces structures », estime-t-il, et de les « faire fonctionner sur le long terme », dans le cadre des Standards Internationaux.
Rene Bruelhart a été pendant 8 ans directeur de l’Unité d’intelligence financière du Lichtenstein (FIU). Son recrutement a eu lieu suite aux recommandations du département du Conseil de l’Europe, Moneyval, pour renforcer « la transparence et la fiabilité financière, en contribuant plus efficacement à la lutte contre le blanchiment ».