Afrique : création d'un groupe de travail sur les migrations

L’Eglise comme « communauté de guérison »

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ROME, mercredi 19 septembre 2012 (ZENIT.org) – Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) crée un groupe de travail continental sur la migration, afin que l’Eglise intègre cette dimension dans sa pastorale et devienne de plsu en plus une « communauté de guérison » en Afrique.

ACERAC).

Cette création est le résultat d’une réunion organisée conjointement par le SCEAM et la Commission catholique internationale sur la migration (CCIM), au Ghana, à Accra, du 7 au 9 septembre 2012.

Le nouveau groupe de travail comprend les Secrétaires généraux des huit Conférences épiscopales régionales d’Afrique, deux responsables du SCEAM, un représentant de Caritas Afrique, de la Commission nationale sur la migration, de la Commission de Justice et Paix et de la CCIM. Le P. Mesmin Prosper Massengo, secrétaire général des Conférences épiscopales d’Afrique centrale (ACERAC) a été élu comme le premier président de ce groupe.

Dans une allocution de bienvenue, Benedict Assorow, directeur de la communication du SCEAM, a décrit la migration comme « un phénomène mondial qui réclame une attention pastorale accrue de la part de l’Eglise en Afrique ».

Il a précisé que « la migration impliquait les gens de diverses catégories, tels que les personens déplacées de l’intérieur, les victimes du trafic des personnes humaines, les personnes vulnérables, les enfants, les demandeurs d’asile et les étudiants » étrangers.

Benedict Assorow a recommandé à la Conférence épiscopale nationale et régionale en Afrique de créer des institutions pour l’étude des migrants et leurs soins pastoraux : « Nous vivons dans un monde qui est plein de contradictions et qui est en crise profonde. L’Eglise doit tout mettre en œuvre pour servir de communauté de guérison en Afrique », a-t-il expliqué.

Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Chitega au Burundi et membre du Comité permanent du SCEAM, a fait observer de son côté que la migration des Africains contribuait à la déstabilisation et à la destruction des familles sur le continent.

Il a indiqué qu’en 2011, l’Afrique représentait un cinquième des 16 millions de réfugiés du monde : selon des prévisions, d’ici 2025, « un Africain sur dix travaillera hors de son pays d’origine ».

Pour le P. Ntamwana, le nouveau groupe donnera donc à l’Eglise « une autre occasion » de « servir davantage comme le sel de la terre et la lumière du monde ».

Au cours d’une messe d’action de grâce, en l’église Saint-Thomas d’Aquin de l’Université du Ghana à Legon, Mgr Nubuasah, président de la Réunion interrégionale des évêques d’Afrique australe (IMBISA), a exhorté les paroissiens à ne pas quitter l’Eglise Catholique pour une autre Eglise du fait de leur attente de miracles : « Dieu fait des miracles grâce à la foi », a-t-il ajouté.

La réunion a regroupé 20 délégués de la République Démocratique du Congo, du Cameroun, de l’Ethiopie, du Kenya, du Burundi, du Bénin, d’Egypte, du Togo, du Botswana, du Ghana et de Suisse.

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ZENIT Staff

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