Anne Kurian

ROME, jeudi 16 août 2012 (ZENIT.org) – Dieu est la « maison » de l’homme, déclare Benoît XVI, invitant les hommes à « ouvrir leur espace » à Dieu.

Le pape a présidé la messe de la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, hier, 15 août 2012 à Castelgandolfo, dans la paroisse Saint Thomas de Villeneuve, proche de la résidence d’été des papes.

Durant son homélie, Benoît XVI est revenu sur les paroles du Magnificat : « Désormais toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1, 48). « Les paroles de Marie disent que c’est un devoir, pour la foi de l’Eglise, de se souvenir de la grandeur de la Vierge », estime-t-il.

Pour le pape, l’Assomption est « une invitation à louer Dieu » en regardant « la grandeur de Marie » car « c’est sur le visage de ses enfants que nous reconnaissons qui est Dieu ».

Dieu est la maison de l’homme

Qu’est-ce que l’Assomption de Marie apporte à la vie de l’homme ?, s’interroge Benoît XVI. Tout d’abord, répond-t-il, elle montre « qu’en Dieu, il y a de la place pour l’homme », que « Dieu lui-même est la maison de l’homme ».

Et si « en Dieu, il y a de l’espace pour l’homme », c’est que « Dieu est proche » et « Marie, unie à Dieu, est très proche, elle a un cœur aussi large que celui de Dieu ».

Ainsi, dans son Assomption, elle « ne s’éloigne pas » des hommes, « elle ne va pas sur une galaxie inconnue » ; au contraire, souligne le pape, « celui qui va à Dieu se rapproche, parce que Dieu est proche de nous tous », aussi Marie « est plus proche de nous ».

« Entièrement unie à Dieu », Marie a un « cœur si grand » que « toute la création peut entrer dans ce cœur, et les ex-voto partout sur la terre le démontrent », insiste-t-il : « elle peut écouter, elle peut aider, elle est proche de chacun ».

Ouvrir son espace à Dieu

La deuxième dimension de l’Assomption, poursuit Benoît XVI, montre que « non seulement il y a en Dieu, de la place pour l’homme », mais que « dans l’homme, il y a de la place pour Dieu ».

Comme Marie, qui « porte la présence de Dieu », ainsi en l’homme « il y a de l’espace pour Dieu ». Cette présence de Dieu en l’homme « se réalise par la foi », explique-t-il, car par la foi, l’homme « ouvre les portes de son être pour que Dieu puisse entrer en lui, pour que Dieu puisse être la force qui donne vie à son être et lui ouvre un chemin ».

« En nous ouvrant à Dieu, nous ne perdons rien. Au contraire, notre vie s’enrichit et grandit », affirme-t-il.

Pour s’ouvrir à Dieu, le pape encourage à dire, comme Marie, en disant : « Que ta volonté soit faite, je suis la servante du Seigneur ».

La véritable espérance

Benoît XVI invite par ailleurs à « une espérance chrétienne », espérance qui n’est pas seulement « une nostalgie du Ciel », mais un « désir de Dieu vivant et actif, dans notre monde aujourd’hui ».

Pour le pape, la « grande joie et la grande espérance » de la fête de l’Assomption est que « Dieu nous attend » : «Dieu nous attend, il nous espère, nous n’avançons pas dans le vide, nous sommes attendus. »