Anne Kurian
ROME, mardi 15 mai 2012 (ZENIT.org) – L’Europe est traversée par un « nouveau dynamisme pour la solidarité », affirme le communiqué final du rassemblement « Ensemble pour l’Europe ».
Plus de 250 mouvements chrétiens européens se sont en effet réunis, samedi 12 mai 2012, à Bruxelles, dans le Gold Hall du Square Meeting Center pour l’initiative “Ensemble pour l’Europe”. Plus de 1.000 personnes à Bruxelles et plusieurs dizaines de milliers dans les 144 villes en 22 pays reliées par satellite, ont adressé un message d’espoir, d’unité et de paix à l’Europe.
« Le Vieux continent est traversé en réalité par un nouveau dynamisme pour la solidarité, le développement et l’unité », constate un communiqué, rapportant les initiatives de nombreuses villes pour l’occasion, telles Rome, Strasbourg, Vilnius, Schengen, Prague, Madrid, Berlin, Tirana.
« L’âme de l’Europe, poursuit la note, a été mise en évidence par les témoignages concrets, par la vitalité et la détermination des jeunes ».
Le manifeste “Ensemble pour l’Europe 2012” a été proclamé au cours de la rencontre, en présence d’hommes politiques, d’évêques évangéliques, orthodoxes et catholiques, de personnes du monde de la culture et de représentants de la société civile.
Le manifeste est un engagement « pour une Europe unie, solidaire et accueillante, qui soit ouverte aux défis du monde le plus pauvre, qui mette au centre de ses préoccupations et de ses engagements la recherche de la paix et d’une vie qui se vive ensemble ».
La diversité, affirme le texte, « n’est pas un motif de division » mais une « multiplicité de dons et de potentiels ». Pour les signataires, « l’unité est possible, une unité qui n’annule pas les identités mais qui, au contraire, les renforce ».
Le manifeste appelle en ce sens l’Europe à ne pas se replier sur elle-même, « dans des revendications nationales, dans l’antagonisme ou l’opposition, dans le chauvinisme ». L’Europe, souligne-t-il, est « un destin et une nécessité pour chacun de nos pays » et si elle est « unie dans une diversité réconciliée », elle sera « une civilisation au service du monde ».
Durant son intervention, Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, a défini l’initiative comme une « entreprise fascinante qui prépare un futur de fraternité et de paix pour les individus et pour les peuples ».
Andrea Riccardi, ministre italien de la Coopération internationale et de l’intégration, a souligné que « la plus grande misère européenne, c’est le manque d’espérance », exhortant à ne pas se laisser aller au pessimisme.
Sont intervenus également, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, l’ex-président de la Commission européenne, Romano Prodi, le commissaire européen John Dalli, le ministre belge Mark Eyskens et le Français Jacques Barrot, ancien vice-président de la Commission européenne.
En France, des centaines de personnes ont participé à des rassemblements régionaux : entre autres, une marche à Strasbourg, un flash-mob à Bordeaux, un spectacle à Nantes et des conférences dans de nombreuses villes.
Parmi les promoteurs de l’événement figurent le Mouvement des Focolari, Fondacio, la Communauté de Sant’Egidio, l’YMCA-UCJG de l’Allemagne, Schönstatt, Syndesmos (jeunes orthodoxes) et la Fraternité charismatique catholique.