ROME, Vendredi 15 avril 2011 (ZENIT.org) – Les catastrophes naturelles ne sont jamais un châtiment de Dieu mais un avertissement : la science et la technique ne suffiront pas à nous sauver.
C’est ce qu’a expliqué le P. Raniero Cantalamessa ofmcap., prédicateur de la Maison pontificale, durant la célébration de la Passion présidée par Benoît XVI, ce vendredi, en la basilique Saint-Pierre.
Dans son homélie sur le sens de la Croix, le P. Cantalamessa a évoqué le séisme qui vient de frapper le Japon. Il a invité les chrétiens non seulement à offrir leur « certitude de foi qu’il y a un rachat pour la souffrance » mais aussi à « souffrir et pleurer » « avec le peuple japonais », de même que Jésus « pleura » devant la souffrance des soeurs de Lazare.
Puis le prédicateur capucin a invité à tirer une leçon de cette catastrophe.
« Séismes, cyclones et autres catastrophes qui frappent en même temps coupables et innocents ne sont jamais un châtiment de Dieu, a-t-il insisté. Affirmer le contraire, signifie offenser Dieu et les hommes ».
« Mais ils constituent un avertissement, a-t-il précisé. Dans ce cas, l’avertissement à ne pas nous bercer d’illusions en pensant que la science et la technique suffiront à nous sauver. Si nous ne savons pas nous imposer des limites, celles-ci justement peuvent devenir, nous le voyons, la menace la plus grave de toutes ».
Le P. Cantalamessa a rappelé qu’au moment de la mort du Christ il y a eu un tremblement de terre, mais il a précisé qu’il y a eu un autre tremblement de terre au moment de la résurrection.
« Il en sera toujours ainsi, a conclu le prédicateur. A chaque tremblement de terre de mort succèdera un tremblement de terre de vie ». « Nous sommes assurés » que Dieu nous sauvera car il a « tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ».
Gisèle Plantec