ROME, Dimanche 12 décembre 2010 (ZENIT.org) – A l’initiative de « L’Œuvre d’Orient », de Chrétiens de la Méditerranée et de Pax Christi France, un concert exceptionnel a eu lieu à Paris en l’Église Saint-Roch, le 11 décembre, en hommage aux chrétiens d’Irak et à toutes les victimes du conflit irakien : Radio Vatican se fait l’écho de cette « mobilisation pour freiner l’exode des chrétiens d’Irak ».
« La Passion de Jésus Christ » d’André Gouzes a été exécutée par 180 choristes, dirigés par André Gouzes et Jean François Capony.
Quarante jours après l’attaque meurtrière menée contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, les chrétiens irakiens ont aussi commémoré les 44 fidèles et les deux prêtres tués par un commando d’Al-Qaïda.
Il est de tradition dans de nombreuses communautés chrétiennes d’Orient d’organiser une cérémonie à la mémoire des défunts quarante jours après le décès. Vendredi 10 décembre, une liturgie eucharistique a été célébrée dans l’église qui porte encore les stigmates du carnage du 31 octobre.
La veille de la Toussaint, rappelle Radio Vatican, un commando d’Al-Qaïda avait fait irruption en pleine messe dans la cathédrale, retenant les fidèles en otages pendant plusieurs heures avant l’intervention des forces de sécurité irakiennes.
Cette violente attaque a provoqué une nouvelle vague d’émigration des chrétiens. Certains se sont réfugiés au Kurdistan irakien prenant au dépourvu les communautés locales.
Jeudi soir, 9 décembre, à Rome, toujours selon RV, l’ambassadeur d’Irak s’est pourtant voulu rassurant. Les chrétiens, a-t-il dit, au cours d’une cérémonie à l’ambassade, sont partie intégrante de la nation ; ils doivent surmonter leur peur et ne pas capituler devant l’offensive des terroristes qui veulent les chasser du pays.
Un plan pervers qui prend pied dans la toute la région, selon un prélat syriaque, qui, au cours de cette même cérémonie, a exhorté d’une part les responsables musulmans à défendre plus fermement leur éthique civile et religieuse, et d’autre part l’Occident d’avoir le courage de lutter contre le fanatisme qui s’est installé au Moyen Orient.
L’ambassadeur d’Irak a indiqué que le gouvernement prenait des mesures pour favoriser les retours, notamment en termes d’emplois et de logement, conclut Radio Vatican.