« Newman, compagnon de vie pour Benoît XVI » 

Grégory Solari offre des clefs de lecture de la béatification

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ROME, Lundi 27 septembre 2010 (ZENIT.org) – « Newman nous donne l’exemple du véritable esprit ecclésial qui doit être celui d’un fidèle catholique durant la période de réception d’un concile », explique Grégory Solari, directeur des éditions Ad Solem, principal éditeur de Newman en français est passionné par Newman. Il communique les raisons de son enthousiasme et ses impressions après le voyage de Benoît XVI au Royaume-Uni : « Newman est un vieux compagnon de vie pour Benoît XVI », fait-il observer. Newman, un « moderne ». Il évoque aussi la «fairness» britannique, que le pape a su toucher et l’arc-en-ciel de Cofton Park. 

ZENIT – Grégory Solari, comment vous est venu cette passion pour Newman?

Grégory Solari – Je l’ai découvert en 1986, au retour d’un voyage à Londres. J’avais commencé à me rapprocher de l’Église catholique (j’étais alors protestant) et le nom de Newman revenait souvent dans les livres que je lisais, en particulier ceux de Louis Bouyer. Le prêtre qui me formait, et qui était proche du cardinal Ratzinger, me parlait aussi souvent de Newman comme d’une grande figure ecclésiale. En revenant de Londres, j’ai voulu lire quelque chose qui soit en lien avec ce que je vivais alors et l’Angleterre, dont j’ai toujours aimé la culture. En entrant dans une librairie, j’ai trouvé le livre du cardinal Jean Honoré, « Newman, fidélité d’une conscience ». En le lisant, j’ai découvert une pensée qui unissait organiquement la foi et la culture, la théologie et la poésie, la croyance et la vie spirituelle, et qui bien qu’étant très vaste par les sujets qu’elle aborde, ne vous disperse pas mais au contraire vous ramène toujours au Christ, à ce face à Face contemplatif de l’âme avec Dieu dont Newman avait fait l’expérience dans sa jeunesse et qui a laissé sur lui et son œuvre une empreinte indélébile.

C’était ce que je cherchais, mais ne trouvais pas, ou du moins pas de manière aussi cohérente et profonde, dans la littérature religieuse catholique. Il y avait une universalité chez Newman qui dépassait les cadres hérités de la Contre-Réforme et sa perspective dépassait les clivages apparus dans le catholicisme post-conciliaire. J’ai commencé à le lire il y a 25 ans, et en approfondissant sa vie et sa pensée la conviction de sa sainteté n’a pas cessé de grandir. J’ai voulu la faire partager en publiant les œuvres majeures de Newman, accompagnées d’études sur différents aspects de sa pensée. Aujourd’hui la collection des « Ecrits newmaniens », textes et études, compte une quinzaine de volumes. 

ZENIT – D’où vient cette affinité entre Benoît XVI et la personnalité de Newman? 

Grégory Solari – Le pape a dit lui-même dans son discours de Hyde Park, samedi soir, combien la pensée de Newman a marqué sa propre pensée. Cette béatification lui tenait à cœur, et la joie qu’il éprouvait dimanche en arrivant à Cofton Park était visible sur son visage. D’une certaine manière, Newman est un vieux compagnon de vie pour Benoît XVI. Il a raconté dans une conférence de 1990, publiée en postface de l’anthologie du Père Dessain sur Newman («Pour connaître Newman»), comment il avait découvert la pensée de Newman sur la conscience et le développement doctrinal à Munich, au cours de ses études de théologie. Deux de ses maîtres, Alfred Läpple et Gottlieb Söhngen, étaient des newmaniens, Romano Guardini, le mentor de Joseph Ratzinger connaissait très bien lui aussi la pensée de Newman. En le béatifiant, Benoît XVI a sans doute aussi pensé aux maîtres de sa jeunesse, dont il pouvait ainsi honorer indirectement la mémoire. C’est d’ailleurs quelque chose de très newmanien, car Newman était un homme d’amitié et il a toujours aimé honorer la mémoire de ses amis. Les longues dédicaces de ses livres, ciselées dans un anglais royal, sont une merveille de délicatesse. Voilà pour le motif personnel de cette béatification par Benoît XVI.

L’autre motif est ecclésial, et rejoint le thème majeur du pontificat, qui est la réception de Vatican II. La pensée de Newman a exercé son influence sur les théologiens qui ont préparé le concile. En France on peut évoquer les noms de Henri de Lubac, Jean Daniélou, Yves Congar, et bien sûr Louis Bouyer. L’enseignement du concile sur le rôle des fidèles, sur la conscience, sur la Tradition et son articulation avec la Bible et le magistère reprennent des idées que l’on trouve déjà chez Newman. Théologiquement, sa pensée enracinée dans la théologie des Pères peut aider à recevoir en profondeur, de manière homogène, l’enseignement de Vatican II. Pastoralement, son attitude au sortir de Vatican I est un exemple de patience et de lucidité durant la période de crise qui suivit le concile. C’est ici que la pertinence de Newman apparaît pour notre temps, et sans doute est-ce le message que Benoît XVI veut implicitement souligner. Newman nous donne l’exemple du véritable esprit ecclésial qui doit être celui d’un fidèle catholique durant la période de réception d’un concile. Son attitude, en soi, est un exemple vivant d’herméneutique de continuité, faite de confiance foncière et de patience filiale. Si un concile est l’œuvre de l’Esprit, il est aussi, avait appris Newman en étudiant l’histoire du concile de Nicée et de sa réception, un moment de crise due aux rééquilibrages opérés par son œuvre. Il faut toujours s’attendre que la célébration d’un concile soit suivie d’une période troublée – l’hérésie arienne, pourtant condamnée à Nicée, sembla triompher dans les années qui suivirent, et après Trente il fallut attendre près de 80 ans pour voir s’ouvrir le premier séminaire. La béatification de Newman par Benoît XVI, 45 ans après la clôture de Vatican II, donne une clé d’interprétation et un modèle pastoral à l’Église pour recevoir le concile d’une manière homogène, en lui-même et avec tous les autres conciles qui l’on précédé. C’est en ce sens aussi que le bienheureux John Henry Newman peut être appelé « le penseur invisible de Vatican II ».

ZENIT – Qu’est-ce que vous retenez de la présentation de Newman par Benoît XVI au cours de cette visite?

Grégory Solari – La simplicité et la profondeur de sa présentation, qui témoigne d’une connaturalité de Benoît XVI avec Newman. Le Saint-Père a parlé de Newman comme d’un maître spirituel. Dans son discours de Hyde Park, citant la lecture de saint Paul, Benoît XVI a parlé de l’inhabitation du Christ dans nos cœurs par la foi et il a rapproché l’enseignement de saint Paul de celui de Newman, pour qui la « « douce lumière » de la foi nous amène à comprendre la vérité sur nous-mêmes, sur notre dignité d’enfants de Dieu et sur la destinée qui nous attend au ciel ». Autrement dit, pour découvrir ce que nous sommes, ce que Dieu veut pour nous, il faut sortir de nous-mêmes et « passer » par Dieu, par le Christ, ses sacrements, son Église. Le Christ que nous donne à connaître l’Église n’est pas une présence extérieure; il est déjà en nous, il parle en nous à travers la voix de la conscience, mais pour le percevoir et réaliser sa présence intérieure, il faut sortir de soi, prendre le chemin de l’Église.

Voilà ce dont Newman a fait l’expérience dans sa jeunesse, dans sa conversion de 1816. Il a découvert la doctrine de l’Église, et la doctrine, comme un miroir, lui a révélé la présence de Dieu en lui. Une présence si réelle, qu’il a pu écrire dans l’Apologia pro vita sua, bien des années plus tard, qu’il en gardait la certitude, « plus que d’avoir des mains et des pieds ». L’on pourrait dire que Newman a fait là l’expérience de ce que signifie être créé « à l’image et à la ressemblance » de Dieu, com
me l’enseigne la Genèse. L’image, c’est un état. Nous ne pouvons pas le perdre, mais nous pouvons le dénaturer. La ressemblance, c’est un don, que nous acquérons par notre conformité à la grâce que Dieu nous donne. Notre vie chrétienne est donc marquée par un dynamisme spirituel : nous partons de l’image pour aller à la ressemblance, de la nature pour aller à la surnature, de ce que nous sommes à ce que Dieu veut que nous soyons. Au terme de ce mouvement, nous ne sommes pas autre chose, ni quelqu’un d’autre : nous revenons à nous-mêmes, mais plus que nous-mêmes et à plus que nous-mêmes. C’est cela, tout au fond, le développement chez Newman, tel que l’a exposé Benoît XVI.

ZENIT – Benoît XVI a aussi souligné que l’exemple de Newman nous rappelle que nous sommes faits pour connaître la vérité…

Grégory Solari – Tout à fait, et non seulement pour la connaître, mais pour en vivre et en témoigner. Comme l’a dit Benoît XVI, « Newman nous enseigne que, si nous avons accepté la vérité du Christ et lui avons donné notre vie, il ne peut y avoir de différence entre ce que nous croyons et notre manière de vivre ». Le Saint-Père a souligné aussi que pour nous, comme pour Newman, la recherche de la vérité, la confession de la foi a un prix. « Sa vie, a dit le Pape, nous enseigne aussi que la passion pour la vérité, l’honnêteté intellectuelle et la conversion authentique ont un prix élevé (…). À notre époque, le prix à payer pour la fidélité à l’Évangile n’est plus la condamnation à mort par pendaison ou par écartèlement, mais cela entraîne souvent d’être exclus, ridiculisés ou caricaturés ».

Pour Newman, le prix à payer a été de quitter une Église qu’il aimait, ses amis, une situation importante à l’université, et de se retrouver seul, dans une petite communauté installée dans une ville sans charme des Midlands, dans un catholicisme anglais qui ne le comprenait pas, et de faire l’objet continu de la suspicion de la hiérarchie ecclésiastique, jusqu’à ce que le pape Léon XIII honore Newman et sa pensée en le créant cardinal en 1879. Or, ce qui a été un exode personnel au nom de la fidélité à la conscience et à la vérité est désormais la condition générale des chrétiens aujourd’hui. Newman l’avait pressenti d’ailleurs. En 1873, évoquant «l’incroyance du futur», il avait averti ainsi des séminaristes : « Toutes les époques ont connu leurs épreuves spécifiques, que d’autres n’ont pas connu. Et j’admets que les chrétiens ont connu des menaces à certaines époques que nous ne connaissons pas aujourd’hui. Certes, mais cela dit, je persiste à penser que (…) si les apparences présentes ne nous trompent pas, vous allez entrer dans un monde que des prêtres n’ont encore jamais connus avant vous » (Faith and Prejudice, « The Infidelity of Future »).

Le rapprochement de ces lignes avec le discours de Benoît XVI à Hyde Park donnent une dimension prophétique à la pensée et à l’itinéraire de Newman : « Pour qui regarde avec réalisme notre monde d’aujourd’hui, il est manifeste que les chrétiens ne peuvent plus se permettre de mener leurs affaires comme avant. Ils ne peuvent ignorer la profonde crise de la foi qui a ébranlé notre société, ni même être sûrs que le patrimoine des valeurs transmises par des siècles de chrétienté, va continuer d’inspirer et de modeler l’avenir de notre société ». Mais malgré sa préoccupation « devant la croissante marginalisation de la religion, particulièrement du christianisme » et « les signes inquiétants de l’incapacité d’apprécier non seulement les droits des croyants à la liberté de conscience et de religion, mais aussi le rôle légitime de la religion dans la vie publique » (Discours à Westminster Hall), Benoît XVI a réaffirmé son espérance à Hyde Park, rappelant « qu’en des temps de crise et de bouleversement, Dieu a suscité de grands saints et prophètes pour le renouveau de l’Église et de la société chrétienne ». C’est dans cette perspective, je crois, qu’il faut placer la béatification de John Henry Newman pour saisir toute sa signification pour l’Église aujourd’hui.

ZENIT – Y a-t-il une image, une parole, un événement que vous retenez davantage de ce voyage?

Grégory Solari – Il y en a plusieurs, mais on ne peut pas parler de tout. J’en retiens trois. La première est l’adresse de Rowan Williams à Benoît XVI, lors des vêpres anglicanes à Westminster Abbey, impressionnante par sa profondeur et sa délicatesse. Le primat de l’Eglise d’Angleterre a honoré Benoît XVI en évoquant un autre Benoît – saint Benoît -, et en évoquant saint Grégoire le Grand, le pape bénédictin à qui l’Angleterre doit d’avoir été évangélisée. Avec la venue de Benoît XVI, c’est une nouvelle évangélisation qui commence, et Rowan Williams l’a placée, comme la première, sous l’égide du Successeur de Pierre. Ce sont des paroles lourdes de sens dans la bouche d’un anglican. La deuxième est l’émotion du pape à l’issue de la messe (superbe) célébrée à Westminster Cathedral. Benoît XVI a été ovationné par des milliers de jeunes catholiques, comme l’a souvent été Jean-Paul II. La simplicité, l’humilité du Pape, doublée de la chaleur de son intelligence ont retourné les Anglais.

Benoît XVI a su toucher un aspect très profond du tempérament britannique, ce que l’on appelle la « fair-mindedness », quelque chose de très pur, comme un ciel lavé par la pluie, un horizon d’être, pur, simple, vrai. On avait l’impression de revivre la rencontre des Angles, au 6e siècle, avec Grégoire le Grand, qui avait remarqué cette «fairness» dans leur regard et avait été touché par elle. Benoît XVI à son tour a été touché par ces jeunes anglais, et sa voix était brisée par l’émotion quand après les avoir béni il leur a dit : « Thank you so much! ». C’est beaucoup de souffrance qu’ils compensaient, je crois. Je vous parlais de ciel : la troisième chose que je retiens est le ciel de Cofton Park, où a été béatifié Newman. Nous avons passé 4 heures à attendre l’arrivée du Pape, sous le vent et la pluie. A 9h30, quand on nous a annoncé que son hélicoptère approchait, le ciel a commencé à se dégager au dessus de nous. Un arc-en-ciel est apparu à gauche de l’autel et toute la messe s’est déroulée sous le soleil. A la fin de la messe, les nuages ont repris leur place et nous avons quitté Cofton Park sous le vent et la pluie. Je sais que cela pourrait faire sourire. Mais c’est ce qui s’est passé. Il y avait quelque chose de féérique. Faut-il s’en étonner? Cofton Park est le lieu qui a inspiré à Tolkien – qui fut élève dans l’école fondée par Newman à Birmingham – les premières lignes du Hobbit, qui deviendra plus tard le Seigneur des Anneaux…

ZENIT – Comment faire mieux connaître Newman aujourd’hui?

Grégory Solari – Précisément en montrant en quoi Newman est moderne. Il répétait souvent que l’on ne doit pas avoir de nostalgie pour une forme de sainteté passée. Dieu nous veut saint pour le temps dans lequel il nous place. Pour nous, comme pour Newman, ce temps est ce qu’on appelle la modernité, qui a vu ce que le philosophe canadien Charles Taylor a appelé « la naissance du Sujet », ou son affirmation. Newman a pensé sa foi et posé le problème de la croyance religieuse en prenant en considération la complexité de l’existence humaine, appelée à connaître la vérité et à éprouver l’amour dont Dieu nous aime, mais à travers le temps, et librement. C’est cette liberté qui fait le prix de l’adhésion de l’homme à la vérité révélée pour Newman. On lui a souvent reproché de ne pas « faire assez de convertis ». C’est que l’apologétique qui défendait alors la crédibilité de la foi et de l’Église lui semblait inadaptée pour répondre au problème de l’agnosticisme.

Puisque la modernité avait placé le sujet au centre de sa vision du monde, il fallait partir du sujet, de son expérience d’être
humain pris dans le temps, soumis aux passions, aux doutes, à la versatilité de sa condition, pour redonner sens et pertinence à la croyance religieuse. C’est ce qu’a fait Newman, non par manière de système ou par méthode, mais spontanément, naturellement, puisque lui-même était un homme de la modernité. En moderne, il a parlé aux modernes, en partant de sa propre expérience, en intégrant non seulement l’intelligence mais aussi le cœur, le sentiment, la mémoire, l’affectivité, l’imagination – tout ce qui nous constitue – pour justifier la croyance religieuse. Il ne cherchait pas tant à convaincre qu’à faire réaliser que l’agnosticisme en tant que suspension de croyance était une posture existentielle artificielle, qui reposait la plupart du temps non sur des principes raisonnés mais sur une absence délibérée de réflexion sur ce que c’est que d’être un homme. Lui qui dans sa jeunesse avait saisit sa propre subjectivité à travers celle de son Créateur – c’est le sens de la phrase célèbre de l’Apologia, « deux êtres dont l’évidence est absolue et lumineuse : moi-même et mon Créateur » -, avait en horreur cettevia media entre la croyance et l’athéisme, qui se nourrissait d’une culture superficielle. L’examen de la société des hommes devait selon lui aboutir à deux positions et deux seulement : la foi (et il entendait par là la foi catholique) ou l’athéisme.

La lucidité, l’humanité et le réalisme de Newman lui ont gagné sinon l’adhésion, du moins l’estime de beaucoup de penseurs non croyants. Je pense en France à Ramon Fernandez, qui a beaucoup lu Newman et a écrit deux essais d’une très grande pénétration sur sa théorie de la croyance, alors que lui-même n’avait nullement la foi. Cela illustre bien, je crois, ce que Benoît XVI a dit aux journalistes de la modernité de Newman dans l’avion qui l’emmenait en Ecosse : « La modernité intérieure de sa vie implique la modernité de sa foi. Il ne s’agit pas d’une foi dans des formules du temps passé mais d’une foi vraiment personnelle, vécue, éprouvée, trouvée à travers un long chemin fait de renouveau et de conversion ». Et dans le même sens, revenant sur son voyage, le pape a ajouté durant l’audience générale du 23 septembre : « Le bienheureux John Henry Newman, dont la figure et les écrits conservent encore une actualité extraordinaire, mérite d’être connu de tous. (…) Sa vie tout entière montre comment raison et foi peuvent dialoguer harmonieusement. Puissent son enseignement illuminer notre conscience et son intercession ouvrir notre cœur à Celui qui est la Vérité ! Puisse le cœur parler au cœur ! »

ZENIT – D’un point de vue catholique, la visite du Pape en Angleterre est un grand succès. Cette impression est-elle partagée par les anglicans?

Grégory Solari – Pour vous répondre, et conclure, je vous cite ce que m’a écrit mon ami anglican John Milbank, qui est un proche du primat de l’Eglise d’Angleterre, Rowan Williams, et dirige le Centre de théologie et de philosophie à l’Université de Nottingham : « Le Pape a su apprécier de manière exacte le contexte de sa visite, et les ennemis aussi bien de la foi que de l’œcuménisme ont été sévèrement confondus. Leur sens de l’histoire est faux, et ils sous estiment la puissance des gestes symboliques. On peut dire que dans une certaine mesure la paix a été faite entre le Parlement de la Couronne Britannique et le Pape à Westminster Hall. Et cela ne va pas rester sans effet pour l’Europe et pour l’avenir du monde ».

Propos recueillis par Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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