ROME, Lundi 27 septembre (ZENIT.org) – Benoît XVI a invité les fidèles – et particulièrement les jeunes -, à redécouvrir l’importance du pardon pour renouveler l’homme et la société.
Le pape a reçu, le 25 septembre dernier à Castel Gandolfo, les évêques de la région « Leste 1 » (qui comprend l’Etat de Rio de Janeiro) de la Conférence des évêques du Brésil en visite ad limina à Rome.
Evoquant sa préoccupation pour les jeunes, Benoît XVI a rappelé combien « la crise spirituelle actuelle répand ses racines dans l’obscurcissement de la grâce du pardon ».
« Quand cela n’est pas reconnu comme réel et efficace, on tend à libérer la personne de sa faute, faisant en sorte que les conditions pour l’existence de cette dernière ne se vérifient jamais. Mais au fond d’elles, les personnes ainsi ‘libérées’ savent que cela n’est pas vrai, que le péché existe et qu’elles aussi sont pécheresses », a ajouté Benoît XVI.
Si certains courants de la psychologie ont du mal à admettre cela, le pape rappelle que « Jésus n’est pas venu pour sauver ceux qui se sont libérés seuls en pensant ne pas avoir besoin de Lui, mais tous ceux qui se sentent pécheurs et ont besoin de Lui » (cf. Lc 5, 31-32).
« La vérité, a poursuivi Benoît XVI, c’est que nous avons tous besoin de Lui, ce Sculpteur divin qui retire les couches de poussière et de saleté qui se sont posés sur l’image de Dieu inscrite en nous ». « Nous avons besoin du pardon, qui constitue le cœur de toute réforme véritable : en renouvelant la personne dans son intime, elle devient aussi le centre du renouvellement de la communauté ».
En effet, « quand la poussière et la saleté qui rendent l’image de Dieu méconnaissable en moi sont enlevés, je deviens vraiment semblable à l’autre, qui est image de Dieu, et je deviens surtout semblable au Christ qui est l’image de Dieu sans aucun défaut ni limite, le modèle sur lequel nous avons tous été créés ».
Peu à peu, « alors que la purification se réalise, la montée aussi – qui au début est ardue – devient toujours plus joyeuse », a ajouté le pape pour qui cette joie « doit toujours plus transparaître dans l’Eglise, contaminant le monde entier, parce qu’elle est la jeunesse du monde ».
Mais nous ne pouvons pas réaliser une telle œuvre par nos propres forces : « il faut la lumière et la grâce qui proviennent de l’Esprit Saint et agissent dans l’intime des cœurs et des consciences », a-t-il ajouté.
Marine Soreau