ROME, Mardi 21 Septembre (ZENIT.org) – « Un homme de culture » mais aussi « un homme humble, gentil, sensible » : c’est ce que les Britanniques ont découvert de la personnalité de Benoît XVI lors de sa visite de quatre jours dans le pays (16-19 septembre), a affirmé sur Radio Vatican, le 20 septembre, le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.
Au-delà des préjugés et des scénarios catastrophes annoncés, on peut maintenant dire que les catholiques anglais et la société anglaise reconnaissent le pape « pour ce qu’il est vraiment » : comme « un ami », comme « une personne venue apporter un message positif ».
Dans le bilan « totalement positif » qu’il a dressé après le voyage de Benoît XVI, le père Lombardi s’est dit tranquille : « Ce que le pape voulait dire durant ce voyage, à la société, à la communauté catholique ou aux responsables politiques, a été écouté ».
Alors que certains ont évoqué un succès personnel du pape, le père Lombardi a aussi rappelé que Benoît XVI « ne veut pas être une star – et nous le savons très bien – parce que cela ne correspond pas à sa personnalité, à son ministère, à son désir ». « Mais il est certainement content d’être connu et vu pour ce qu’il est vraiment », c’est-à-dire comme « un serviteur du Seigneur », comme « une personne avec son attitude propre ».
Le rôle positif des médias télévisés
Dans son compte-rendu, le père Lombardi a aussi salué le rôle de la télévision qui, « bien utilisée », a rendu de « merveilleux services ». Et pas seulement en montrant « objectivement le nombre de personnes » et la qualité d’écoute que le pape rencontrait « mais en laissant voir aussi de manière rapprochée le visage, la personne du Saint-Père et ses attitudes ».
Comme lors de ses voyages en Turquie – en particulier à la mosquée bleue – et aux Etats-Unis, les images diffusées à la télévision « ont aidé les gens à comprendre et souvent à changer d’opinion sur le pape ». Ils ont alors été « plus prêts à écouter correctement son message » et à « l’aimer », a ajouté le père Lombardi.
Un message positif
Dans ses discours, a poursuivi le père Lombardi, Benoît XVI « n’impose pas, mais il propose ». « Il propose le message de la foi comme quelque chose de positif » et des « réflexions pour pouvoir discerner » et « comprendre » la situation actuelle : la manière dont notre monde peut affronter les « grands défis d’aujourd’hui et de l’avenir, vers quelles valeurs nous pouvons nous orienter, aux risques aussi de perdre l’orientation des valeurs essentielles ».
Et d’insister : « le pape a toujours une proposition qui est fondamentalement positive, parce que l’Evangile propose le salut, le bien pour l’humanité ». Mais il n’oublie jamais de mettre en garde contre les risques et les problèmes de notre société : « le risque de perdre nos racines, de perdre des points de repère ». Mais si ces avertissements sont souvent entendus dans un esprit « polémique, comme quelque chose d’agressif », le père Lombardi a rappelé qu’ils sont « vraiment le fruit d’une profonde préoccupation pour le bien de toutes les personnes, des hommes et des femmes d’aujourd’hui, de la société et du monde ». « Le message du pape mérite d’être pris au sérieux pour comprendre quel est le bien que nous devons chercher », a-t-il ajouté.
Evoquant enfin un moment fort, « un point clef de ce voyage », le père Lombardi garde en tête l’image du discours au Westminster Hall, « où aucun pape n’avait jamais parlé ». « Nous avions l’attention et le silence de tous les représentants de cette société, de ce pays, même au plus haut niveau, qui écoutaient ce que le pape avait à leur proposer comme réflexion sur le rapport entre foi et raison, sur le rôle et la contribution que la foi peut donner dans la société d’aujourd’hui ».
Marine Soreau