ROME, Lundi 20 septembre (ZENIT.org) – L’agence Fides a rapporté quelques-unes des accusations contenues dans un article publié par l’hebdomadaire « Uday India » (« L’aube de l’Inde »), dont le siège est à Delhi. Mère Teresa y est décrite comme une personne qui « utilisait l’assistance sociale à des fins de prosélytisme ». Quant à Mgr Raphael Cheenath, évêque d’Orissa, et le laïc catholique John Dayal, ils y sont décrits comme des « conspirateurs » pour l’assassinat du chef hindou Swamiji.
L’article a suscité « l’incompréhension et la déception dans l’Eglise indienne », souligne l’Agence Fides. Intitulé Swamiji’s Murder And After, il est signé par Ashok Sahu, un homme politique indien, membre du parti nationaliste hindou « Baratiya Janata Party », connu pour ses positions extrémistes.
Selon l’auteur, l’évêque et Dayal sont fortement suspects d’être les responsables de l’élimination du chef hindou. « Ce ne sont que des calomnies, qui veulent salir le nom d’un évêque, de Mère Teresa et de l’Eglise. Nous ne sommes pas surpris car ce n’est pas la première fois que les mouvements liés à l’extrémisme de droite hindou le font. Ce sont des accusations totalement infondées, qui cachent des motifs politiques », déclare dans un entretien avec l’Agence Fides le P. Babu Joseph Karakombil, porte-parole de la Conférence épiscopale.
« Nous rappelons que Swamiji a été tué par des maoïstes, comme l’a confirmé une enquête officielle et comme les maoïstes eux-mêmes l’ont reconnu. Je crois que ces provocations veulent simplement prolonger une campagne de haine et de tension en Orissa. Elles sont dictées par des motifs purement politiques, qui instrumentalisent la religion », note le porte-parole.
Ashok Sahu, homme politique proche des mouvements extrémistes hindous, a déjà été arrêté par la police en avril 2009 pour avoir tenu publiquement en Orissa un discours qui incitait à la haine religieuse et à l’affrontement social.
En Orissa, dans le district de Khandamal, « malgré les problèmes et les résistances persistantes, nous sommes dans la phase du retour des réfugiés dans leurs maisons. L’Église, en coopération avec le gouvernement local, achève la construction de 3 000 habitations pour les réfugiés qui aspirent à retrouver une vie normale », conclut le père Karakombil.