ROME, Jeudi 16 septembre 2010 (ZENIT.org) – « On comprend la préoccupation de la société et de l’Église belge, pour la gravité des faits commis dans le passé par l’ancien évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, et pour sa responsabilité dans cette affaire », déclare le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, s.j, dans un bref communiqué publié jeudi et rapporté par l’Église catholique en Belgique.
Le père Lombardi précise que « cette préoccupation est partagée par le pape et ses collaborateurs », ajoutant, en ce qui concerne l’ancien évêque de Bruges, que « les décisions qui s’imposaient, ont été prises rapidement : c’est à dire la démission et le retrait du ministère ».
Actuellement, précise-t-il, Roger Vangheluwe a également quitté son diocèse.
Quant à la question de sanctions ultérieures, comme une éventuelle « réduction à l’état laïc », le père Lombardi précise que la décision « n’est pas encore prise ».
« La nonciature a informé les autorités romaines sur le ‘ressenti‘ de la société belge et elle continuera à le faire », souligne-t-il.
« Toutefois la décision appartient au pape et il faut en tenir compte », poursuit-il. « Il lui faudra certainement du temps pour prendre ses informations et réfléchir ».
Le communiqué du porte-parole du Saint-Siège intervient au lendemain d’une déclaration de l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André Joseph Léonard, lors de la conférence de presse, annonçant l’ouverture prochaine d’un centre pour les victimes d’abus sexuels. (cf. ZENIT 13 septembre 2010)
A cette occasion, Mgr Léonard avait expliqué qu’il s’attendait à une réponse prochaine de Rome sur le sort de Mgr Vangheluwe, parlant de ‘délai raisonnable’.
Concernant une éventuelle « réduction à l’état laïc » de l’ancien évêque, le père Lombardi souligne dans son communiqué que celle-ci « aurait une signification plus symbolique que pratique, car l’évêque n’exerce plus son ministère à l’heure actuelle ».