ROME, Jeudi 9 septembre 2010 (ZENIT.org) – « Faire comprendre que les Zimbabwéens ne sont pas venus pour ‘voler des emplois’ » est l’objectif des missionnaires catholiques en Afrique du sud qui, face à la décision du gouvernement de Pretoria d’expulser des sans-papiers zimbabwéens d’ici la fin de l’année, « cherchent à calmer les esprits » dans le pays, et à promouvoir des projets de développement au profit des réfugiés comme des Sud-Africains, rapporte l’agence catholique de documentation et information pour l’Afrique (DIA).
La tension est élevée dans la province du Cap, où des incidents continus de violence à l’encontre de ces réfugiés sont signalés, souligne le Père Tessarotto, missionnaire scalabrinien qui vient en aide aux réfugiés en provenance d’autres pays africains.
« Nous aidons 2500 Zimbabwéens à De Doorns, un village agricole dans la province du Cap… Il y a seulement quelques jours deux personnes du Zimbabwe ont été tués », a-t-il déclaré.
A propos des réfugiés originaires du Zimbabwe, DIA rappelle que le gouvernement sud-africain a pris la décision de révoquer avant la fin de l’année l’autorisation spéciale accordée à des milliers de Zimbabwéens, et qui leur permet de séjourner en Afrique du sud sans documents.
« Après le 31 décembre, tous les sans-papiers zimbabwéens seront traités comme les autres et nous allons reprendre les expulsions », avait déclaré en son temps un porte-parole du gouvernement sud-africain.
Une décision qui, selon divers religieux sur place, permettrait de « justifier des comportements xénophobes » dans le pays. Selon eux, toute une partie de la population subit systématiquement « un lavage de cerveau ».
Des organisations des droits de l’homme en Afrique du Sud s’opposent à cette mesure gouvernementale. Les activistes de droits humains craignent la reprise des violences politiques au Zimbabwe lors des élections de 2011.