ROME, Lundi 6 septembre 2010 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI place de grands espoirs dans la reprise des négociations entre juifs et palestiniens à Washington, estimant que le dialogue est la seule voie pour la paix.
C'est ce qu'explique le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi S.J., dans l'éditorial du dernier numéro d'« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, au lendemain de la rencontre, jeudi dernier, entre le pape et le président israélien Shimon Peres à Castel Gandolfo.
Lors de leur rencontre, le président israélien et le pape ont émis l'espoir qu'une solution pacifique tenant compte des « aspirations légitimes des deux peuples » puisse enfin être trouvée.
La visite, souligne le père Lombardi, a eu lieu « au moment où s'ouvraient les entretiens directs entre israéliens et palestiniens sous les auspices de l'administration américaine ».
Le pape a fait part à Shimon Peres de « son vif espoir et de celui de toute l'Eglise, que les négociations en vue d'« une paix stable en Terre Sainte et dans toute la région », soient un succès, fondées sur « un accord respectueux des aspirations légitimes des deux peuples », affirme le porte-parole du Saint-Siège.
En ce sens, souligne le père Lombardi, « personne ne saurait cacher la difficulté d'une telle entreprise, après tant de tentatives échouées et dans un contexte où beaucoup agissent, non seulement à travers les paroles, mais par la violence, pour faire échouer également cette nouvelle tentative».
Quoiqu'il en soit, relève-t-il, la voie du dialogue « reste la seule voie possible qui permet de bâtir, avec clairvoyance, un avenir de paix dans la justice, une réalité à laquelle tous aspirent même si les souffrances et la haine en ont obscurci la vue ».
« C'est la voie que l'Eglise a toujours indiquée avec constance et patience et que Benoit XVI a annoncée aussi durant son inoubliable voyage de l'année dernière, confirmé avec courage même après la terrible crise de Gaza ».
La dédicace du président Peres au don offert au pape, une ménorah en argent, est un « vif témoignage » à ce « courage patient ».
La dèdicace écrite par le président israélien, qui accompagne le chandelier à sept branches, objet rituel juif très ancien, copie de celui qui se trouvait jadis dans le temple de Salomon et qui est aujourd'hui également le symbole de l'Etat d'Israël, dit ceci : « A sa sainteté le pape Benoît XVI, le pasteur qui s'engage à nous conduire vers les champs des bénédictions et aux champs de la paix. Avec grande estime ».
« Les grandes autorités morales et religieuses joignent leurs efforts à ceux des politiciens », conclut le père Lombardi dans son éditorial. « La paix arrivera-t-elle enfin ? Nous devons tous marcher dans cette direction ».