ROME, Lundi 22 juin 2009 (ZENIT.org) - Un centre pour le dialogue interreligieux en Inde, aide les chrétiens à se reprendre des violences qui ont éclaté l'année dernière dans l'Etat oriental d'Orissa. 

Frère Cleophas Fernandes, directeur du National Biblical Catechetical and Liturgical Centre (NBCLC) de Bangalore, a fait savoir que l'institut ferait tout son possible pour aider les experts interreligieux à affronter les problèmes suscités par les attaques contre les chrétiens, qui ont fait 80 morts et près 30.000 déplacés. 

Dans un entretien à l'association internationale catholique Aide à l'Eglise en détresse (AED), qui aide les chrétiens persécutés et souffrants dans le monde entier, fr. Fernandes a demandé de faire davantage pour promouvoir les relations avec les hindous. 

Sa demande est arrivée à quelques jours de la visite du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, à Bombay, pour participer à une réunion des responsables catholiques et hindous qui a ouvert « un nouveau chapitre » dans les  relations entre les deux religions (cf. ZENIT, 15 juin 2009). 

« Après les attaques contre les chrétiens », explique le fr. Fernandes, « nous devons intensifier le dialogue interreligieux : les chrétiens ont perdu leur ouverture ». 

Les catholiques de l'Inde, souligne-t-il, se posent des questions importantes depuis  les violences de l'année dernière : « Comment un chrétien doit-il réagir face au fondamentalisme ? Comment doit-il réagir à ces attaques ? Devons nous nous renfermer ou regarder d'un autre œil ce qui s'est passé ? ». 

« Nous devons créer une plateforme pour réunir les personnes, pour surmonter tout sentiment de déception face à ces attaques », déclare-t-il. 

Selon lui, « une manière pour y arriver serait d'inviter à se réunir tous ceux qui sont engagés dans le dialogue interreligieux ». Et le centre de Bangalore pourrait essayer, estime-t-il, d'améliorer les relations entre chrétiens et hindous en accueillant ces rencontres. 

Le dialogue interreligieux est l'un des objectifs principaux de l'institution, fondée il y a 43 ans, peu après le Concile Vatican II. 

« Ce centre était un centre pionnier », relève le fr. Fernandes. 

A un moment où le dialogue revêt une importance prioritaire en Inde, l'AED parraine des programmes de peacebuilding dans le diocèse oriental de Chuttack-Bhubaneswar. Ces programmes, dirigés par l'archevêque du lieu, Mgr Raphael Cheenath, seront mis en œuvre là où les chrétiens sont considérés à risque.