L’exode des chrétiens de Terre Sainte est une blessure ouverte

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Interview du custode de Terre Sainte

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ROME, Jeudi 7 mai 2009 (ZENIT.org) – A la veille du départ de Benoît XVI en Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens, le custode de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa, a rappelé l’importance pour les chrétiens d’habiter et de rester en Terre Sainte.  

Hier 6 mai aux micros de Radio Vatican, il a évoqué l’exode des chrétiens comme une « blessure ouverte », tout en soulignant l’action de la Custodie en leur faveur, en matière d’emploi et de formation.  

Le voyage de Benoît XVI « a été pensé avant tout » pour les chrétiens de Terre Sainte, « pour ces communautés qui souffrent, qui se sentent un peu isolées ». « Cette visite est donc un moment très fort et important parce qu’elle est un grand encouragement, ainsi qu’un grand rappel à toute l’Eglise universelle, de tourner le regard vers la Terre Sainte et de tourner le regard vers ces communautés ».

Le père Pizzaballa a aussi évoqué la joie des Eglises chrétiennes : « C’est un moment fort pour tous les chrétiens – pas seulement pour les catholiques – de visibilité avant tout, mais aussi pour faire savoir au monde entier combien il est important que les chrétiens soient ici ».  

L’exode des chrétiens « est une blessure ouverte, surtout dans les Territoires palestiniens mais aussi ici à Jérusalem », a-t-il ajouté. « La custodie est active sur plusieurs fronts : avant tout dans la création d’emplois », pour permettre aux chrétiens de travailler « dans des écoles et dans des petites structures à caractère commercial ». 

La custodie construit aussi des maisons : « Nous sommes ici depuis des siècles et nous avons réussi à acquérir beaucoup de terrains sur lesquels nous cherchons à construire des maisons à prix abordables pour les chrétiens (…) ». « Et nous les aidons par un travail de formation, autant que possible ».  

Dans cette interview, le père franciscain a aussi évoqué les rencontres de Benoît XVI avec les juifs et les musulmans. « Nous attendons une parole claire », a-t-il souligné, « sur la manière dont les relations doivent être entre nous, surtout dans ce contexte où il y a tant d’instrumentalisations et de polémiques ». 

Il s’est enfin dit « plutôt sceptique » quant à la possible restitution à l’Eglise catholique du Cénacle, aujourd’hui sous l’autorité du gouvernement israélien. Jean-Paul II y avait célébré une messe lors de sa venue en l’an 2000. Le bâtiment, construit à l’époque byzantine à l’emplacement de la maison où le Christ a institué l’Eucharistie, a été propriété des franciscains à partir de 1342 et jusqu’en 1551, date de sa confiscation par le gouvernement turc.

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ZENIT Staff

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