ROME, Lundi 12 mai 2008 (ZENIT.org) – La Journée mondiale de la Jeunesse sera l’occasion de donner à l’Australie un motif d’espérance, affirme le nonce apostolique dans ce pays, moins de deux mois avant l’ouverture des JMJ de Sydney, le 15 juillet prochain.
Mgr Giuseppe Lazzarotto, nommé en décembre dernier, s’est dit très ému d’avoir été nommé nonce apostolique quelques mois avant les prochaines JMJ qui auront lieu du 15 au 20 juillet prochain.
« Le fait que la Journée mondiale des jeunes soit si proche donne encore plus de valeur et d’intérêt au début de ma mission ici », a-t-il confié à ZENIT. « Dès mon arrivée, j’ai pu nouer des contacts étroits et directs avec de nombreuses personnes engagées activement dans la préparation de cet événement significatif. Une occasion dont nous attendons et espérons beaucoup ».
Durant les travaux de l’assemblée plénière de la conférence épiscopale d’Australie, qui s’est achevée jeudi à Sydney, le nonce s’est dit confiant de l’effet que cet événement produira sur les nations et sur tous les participants. Il a révélé avoir recueilli « des témoignages touchants sur le pèlerinage de la croix et de l’icône dans les divers diocèses du pays » qui, a-t-il précisé a suscité « un climat de grande spiritualité ».
Le nonce a ensuite souligné qu’il s’agit d’un événement ouvert à tous, non seulement aux jeunes catholiques.
« Je nourris l’espoir, que je sais largement partagé, que la Journée mondiale des jeunes et la visite de Benoît XVI soient l’occasion pour notre nation d’avoir une nouvelle raison d’espérer, de ressentir la joie d’être chrétienne et le courage de témoigner la foi au monde d’aujourd’hui, comme le pape lui-même nous le demande inlassablement » , a-t-il souligné.
« Pour les non chrétiens aussi, a-t-il ajouté, cela peut être une occasion fondamentale pour promouvoir une réflexion plus profonde sur le rôle de la religion dans la société moderne ».
Interrogé sur la question de la sécularisation dans la culture australienne, Mgr Lazzarotto, qui a 37 ans d’expérience diplomatique, a affirmé que « le sécularisme est un problème commun à beaucoup de pays » et qu’en « Australie le problème n’est pas plus aigu qu’ailleurs ».
« C’est un phénomène qui se présente de façon différente dans chaque pays, qui a plusieurs visages, qui doit être analysé et compris », a-t-il souligné.
Le nonce a ensuite évoqué la récente visite du pape aux Etats-Unis et aux Nations unies, en affirmant qu’on a vu la proposition d’approfondir ce type de réflexion, « surtout quand il a parlé du fait que dans un monde techniquement avancé ‘une vision de la vie solidement ancrée à la dimension religieuse’ constitue la meilleure réponse aux ‘aspirations des personnes, des communautés et des peuples entiers’ ».
Pour le nonce, ce que le pape a dit aux évêques américains, à savoir que « le sécularisme met l’Eglise au défi de réaffirmer et poursuivre plus activement sa mission dans le monde », vaut également pour l’Australie.
« Ce n’est pas à moi, a-t-il souligné, d’anticiper les paroles du pape, mais je pense qu’il s’agira d’un message pour tous ».
« Après avoir reçu Jean Paul II à deux reprises, l’Australie accueillera maintenant Benoît XVI les bras ouverts », a-t-il dit. « Même si cette visite est motivée cette fois-ci par son désir de rencontrer les jeunes durant les JMJ, je suis certain que les pensées du pape iront au-delà, qu’elles seront dirigées à toutes les personnes de bonne volonté dans ce vaste pays ».
Mgr Lazzarotto semble s’être bien adapté à la culture australienne. Il attribue son adaptation au fait qu’il a été sept ans nonce apostolique en Irlande.
« Assurément, la période que j’ai passé en Irlande, juste avant de venir ici, m’aidera à mieux comprendre l’Eglise australienne qui, à ses débuts, était très unie à l’Eglise irlandaise », a-t-il affirmé.
Après plusieurs charges diplomatiques en Zambie, au Malawi, à Cuba, à Jérusalem et à la Secrétairerie d’Etat, le représentant du Saint-Siège se sent prêt à s’intégrer dans la culture multiethnique de l’Australie.
Mgr Lazzarotto a par ailleurs révélé à ZENIT que sa nouvelle mission lui donnait également la joie immense de pouvoir rencontrer en Australie des membres de sa famille qui avaient émigrés de l’Italie au siècle dernier.
Mgr Lazzarotto a précisé qu’il se sentait vraiment chez lui en Australie.
« Partout où je suis allé jusqu’ici, j’ai été accueilli avec beaucoup de chaleur et d’amitié, et ces sentiments m’aideront certainement dans cette phase initiale de ma mission », a-t-il conclu.
Catherine Smibert