ROME, Mercredi 6 février 2008 (ZENIT.org) – Pour commémorer le 20e anniversaire de la Lettre apostolique de Jean-Paul II sur la femme « Mulieris dignitatem », le Saint-Siège organise à Rome, du 7 au 9 février un congrès qui aura pour thème « Tout homme, toute femme fait partie de l’humanum ».
Cette initiative, a confié à ZENIT Rocío Figueroa, chargée de la section femme du Conseil pontifical pour les laïcs (www.laici.org), vise « la réalisation d’une promotion authentique de la femme, en définissant la condition féminine à partir d’une anthropologie qui récupère la valeur de la personne et souligne la relation entre le masculin et le féminin ».
La première journée du congrès sera consacrée à une vision historique de la présence de la femme dans l’Eglise.
Après une analyse sur l’évolution de ces vingt dernières années, par le cardinal Antonio Cañizares, archevêque de Tolède et primat d’Espagne, Hanna Barbara Gerl-Falkovitz, professeur de philosophie des religions et des sciences de la religion comparée à l’Université technique de Dresde (Allemagne), prendra la parole pour réfléchir sur le lien et sur la continuité de ce lien entre l’attitude de Jésus Christ à l’égard de la femme et celui de la communauté chrétienne des origines.
« Aujourd’hui nous sommes témoins que l’historiographie réalise une révision méthodologique de son objet et de sa méthode afin d’obtenir une vision plus universelle et unitaire de la pérégrination humaine », explique Rocío Figueroa.
Grâce à un atelier consacré au christianisme et à la promotion de la femme, le congrès tentera une approche sur « l’apport concret que les femmes ont apporté à l’Eglise et au monde » et sur « la contribution du christianisme dans la promotion de la femme », ajoute-t-elle.
Antonia Bel Bravo, professeur d’histoire moderne en Espagne, Angela Ales Bello, professeur de philosophie à l’Université du Latran, et l’Anglais Jack Scarisbrick, professeur d’histoire à l’université de Warwick en Grande Bretagne, montreront comment l’histoire de l’Eglise, avec ses très nombreuses martyrs, saintes, docteurs, éducatrices et fondatrices, aide à cerner le véritable sens théologique de l’histoire humaine.
Cet atelier compte également sur la présence de Grazia Loparco, professeur d’histoire de l’Eglise à la faculté de pédagogie Auxilium de Rome, et sur celle de Carlota Rava, argentine, professeur de théologie spirituelle à l’Université du Latran.
La contribution théologique et anthropologique apportée par Jean-Paul II dans sa lettre apostolique « Mulieris dignitatem » fera l’objet de deux conférences : la première, consacrée aux récits de la création et au rapport entre la personne, la nature et la culture, par Blanca Castilla de Cortázar, espagnole, diplômée en philosophie et en théologie, expertes de thèmes sur la femme.
La deuxième intervention essaiera d’approfondir le rapport entre l’homme et la femme sous le titre « La femme et l’homme créés l’un pour l’autre », sous la conduite d’Attilio Danese et Giulia di Nicola, respectivement professeurs d’anthropologie et de sociologie.
Durant le congrès, un autre atelier s’occupera des « Problématiques et tendances culturelles de la société moderne », au regard des défis que pose l’application des profondes intuitions de Jean-Paul II. La question de la femme dans le monde du travail sera au cœur des travaux, avec l’intervention de Janne Haaland Matlary, ancien ministre des affaires étrangères de Norvège et professeur à l’Université d’Oslo.
Paola Bignardi, ancienne présidente de l’Action catholique italienne et actuellement coordinatrice du Forum de l’Action catholique, affrontera quant à elle le thème de la mission de la femme, sa présence et ses responsabilités dans l’Eglise et dans le monde.
Rocío Figueroa a précisé que le congrès rassemblera 260 délégués de 49 pays, 40 conférences épiscopales, des représentants de 28 mouvements et de 16 associations internationales des femmes catholiques, ainsi que des religieuses et des femmes occupant de hautes responsabilités dans différents domaines de la culture. « Cette grande diversité et représentativité sera une caractéristique de notre rencontre et lui donnera une forte dimension universelle, expression même de la catholicité de l’Eglise », précise-t-elle.
La troisième journée sera consacrée, à travers divers débats et groupes de travail, à la situation de la femme dans les divers contextes géographiques.
D’un côté, les travaux permettront une réflexion sur les défis et les problèmes que les femmes doivent affronter, de l’autre une analyse approfondie des opportunités et des valeurs que les femmes peuvent apporter dans un contexte culturel particulier.
Le même jour, seront proposées des actions concrètes ou des initiatives qui pourraient être mises en œuvre pour améliorer et encourager la promotion de la femme.
« Ce congrès ne constitue pas la fin d’une étape, mais plutôt le début de nouvelles initiatives que le Conseil pontifical pour les laïcs souhaite promouvoir », souligne Rocío Figueroa.
« Nous sommes convaincus que les groupes de travail et ces journées d’intense réflexion susciteront des idées et des initiatives qui pourront répondre aux exigences des femmes en de nombreux endroits. Et pourquoi ne pas penser, à l’avenir, à un congrès avec participation virtuelle », a-t-elle conclu.
Miriam Díez i Bosch