(Julian Assange est un informaticien et cybermilitant australien devenu journaliste et lanceur d’alerte. Julian Assange a encouru 175 ans de prison aux États-Unis pour avoir été inculpé pour espionnage, ndlr).
Le samedi 26 avril, une scène que l’on croyait improbable s’est déroulée à Rome : Julian Assange, désormais libre après des années de détention, s’est rendu avec sa femme Stella et leurs deux jeunes enfants à la basilique Saint-Pierre. Ils étaient là non seulement en tant que personnes en deuil lors des funérailles du pape François, mais aussi en tant que famille porteuse d’un message de profonde gratitude.
Dans un message partagé sur le réseau social X, Stella Assange a capturé le moment avec une simple photo : la famille se tenant sur la Via della Conciliazione, avec la majestueuse basilique s’élevant derrière eux. « Maintenant que Julian est libre, nous sommes tous venus à Rome pour exprimer la gratitude de notre famille pour le soutien du pape pendant sa persécution », a-t-elle écrit.
Sa présence au Vatican avait une profonde signification personnelle. En juin 2023, bien avant que la liberté ne soit une possibilité pour M. Assange, Stella et ses enfants ont été reçus en privé par le pape François. Le souverain pontife ne s’est pas contenté d’offrir des paroles de réconfort, il a même écrit directement à M. Assange pendant son emprisonnement à Belmarsh et lui a même – selon ses dires – proposé l’idée de lui accorder l’asile au Vatican, une décision surprenante au regard de toutes les normes diplomatiques.
Alors que l’attention du monde entier s’est concentrée ce week-end sur le décès d’un pape, la présence discrète de la famille Assange a ajouté une autre dimension à l’héritage complexe de François. Pour eux, il n’était pas seulement un dirigeant mondial ou une figure religieuse. Il était un défenseur de la dignité humaine, qui a franchi les murs et les barbelés quand peu d’autres osaient le faire.
L’image de Julian Assange – autrefois isolé, aujourd’hui debout en plein air sur la place Saint-Pierre – était elle-même un témoignage silencieux du type d’espoir que le pape François a défendu tout au long de son pontificat : l’espoir que la miséricorde l’emporte sur la vengeance, que des ponts puissent être construits au-delà des divisions les plus profondes.