ROME, Lundi 26 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a reconnu qu’en créant Sa Béatitude Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens (Irak), cardinal, il a voulu manifester sa proximité spirituelle et sa solidarité au peuple irakien terrorisé par la violence.
Au cours de l’homélie prononcée lors du Consistoire pour la création de 23 nouveaux cardinaux, samedi 24 novembre, dans la basilique vaticane, le pape a voulu attirer l’attention sur les communautés chrétiennes « éprouvées par la souffrance ».
« Comment ne pas tourner le regard avec inquiétude et affection, en ce moment de joie, vers les chères communautés chrétiennes qui se trouvent en Irak ? », s’est interrogé le pape.
« Nos frères et sœurs dans la foi subissent dans leur propre chair les conséquences dramatiques d’un conflit qui dure, et vivent en ce moment dans une situation politique extrêmement fragile et délicate », a-t-il reconnu.
« En appelant le patriarche de l’Eglise chaldéenne à entrer dans le Collège des cardinaux j’ai voulu exprimer concrètement ma proximité spirituelle et mon affection pour ces populations », a ajouté le pape.
Benoît XVI a rappelé « la solidarité de l’Eglise tout entière envers les chrétiens de ce pays bien-aimé » et a invité « à invoquer de Dieu miséricordieux, pour tous les peuples impliqués, la réconciliation souhaitée et la paix ».
Le cardinal Emmanuel III Delly, âgé de 80 ans, a commenté ainsi, sur la première page de L’Osservatore Romano en italien, les paroles du pape : « Un honneur pas seulement pour moi mais pour tout le pays, pour tous les Irakiens sans distinction ».
« Le Seigneur nous a donné le don de l’intelligence pour nous parler les uns aux autres, pour dialoguer, car tant qu’il n’y aura pas de paix, il n’y aura pas de sécurité », a-t-il ajouté.
Par Jesús Colina