ROME, Lundi 24 septembre 2007 (ZENIT.org) – Au Nicaragua, Benoît XVI encourage tout ce qui peut favoriser la paix et la justice sociale et la solidarité avec les populations victimes de l’ouragan Félix début septembre.
Le pape a reçu ce matin à Castel Gandolfo le nouvel ambassadeur du Nicaragua près le Saint-Siège, M. José Cuadra Chamorro qui lui a présenté ses lettres de créance.
M. Cuadra Chamorro, 52 ans, a déjà été ambassadeur de son pays près le Saint-Siège en 1997-1998. Dans son discours, il a rendu hommage au rôle de l’Eglise dans le processus de pacification mis en œuvre à partir de 1984, et il a invité Benoît XVI à se rendre au Nicaragua.
Pour faire face aux défis « économiques, sociaux et politiques », le pape Benoît XVI recommande non seulement de compter sur « la collaboration des citoyens », mais surtout sur « celle des responsables des différentes instances politiques et patronales ».
« L’union des forces et des volontés est indispensable pour rendre possible une action décidée par les dirigeants face aux défis d’un monde globalisé, défis qu’il faut affronter avec un esprit d’authentique solidarité », recommandait le pape.
Benoît XVI soulignait en particulier le plan pour « la Faim zéro », soulignant les priorités de la résolution du « problème des drogues », le développement de « l’alphabétisation » et l’élimination de la « pauvreté », en particulier en réduisant « l’inégalité entre qui a tout et qui manque des biens de première nécessité ».
Pour cela, le pape suggérait que « la gestion publique soit transparente et honnête ».
Le pape insistait sur la lutte contre la corruption qui « favorise la confiance entre les autorités publiques et les citoyens, les encourageant à participer et à s’engager à s’occuper des nécessiteux et des marginaux ».
En outre, Benoît XVI a rendu hommage à la position du Nicaragua au niveau international « sur les thèmes sociaux », spécialement « sur le respect de la vie ».
Le pape a souligné comme « indispensable » que l’Etat et la société développent leur aide en faveur des femmes en grande difficulté pendant leur grossesse.
Benoît XVI a également diagnostiqué comme une « nécessité urgente » l’engagement à « revaloriser et promouvoir les valeurs humaines et morales, face à tant de violence, y compris dans les familles » menacées de « désintégration ».
Au Nicaragua, l’Eglise est bien consciente, faisait observer le pape, de cette « triste réalité » et elle essaye de l’affronter par son « enseignement » et par ses « programmes pastoraux ».
Or, il faut également que « les institutions publiques interviennent avec des programmes éducatifs appropriés ».
Pour ce qui concerne la mission pastorale des évêques, le pape rappelait leur disponibilité au « dialogue » et à « une communication constante et sincère avec le gouvernement », de façon à contribuer à instaurer « les conditions essentielles permettant une vraie réconciliation, créant un climat de paix et d’authentique justice sociale ».
Pour ce qui concerne le rôle des laïcs, Benoît XVI soulignait qu’il est de « leur devoir immédiat d’agir en faveur d’un ordre juste dans la société » : « Ils doivent développer leur activité politique comme ‘une charité sociale’ ».