ROME, Jeudi 13 septembre 2007 (ZENIT.org) – Le patrimoine culturel et spirituel de la Slovaquie peut apporter une contribution notable pour « revivifier l’âme du continent européen », souligne Benoît XVI.
Le pape Benoît XVI a reçu ce matin à Castel Gandolfo, le nouvel ambassadeur de Slovaquie près le Saint-Siège, M. Josef Dravecky, qui lui a présenté ses lettres de créance.
Pour le pape, « le riche héritage culturel et spirituel de la Slovaquie constitue une avantage pour revivifier l’âme de l’Europe ».
Le pape a souligné notamment que le droit à la vie, la liberté religieuse et l’activité caritative constituent « des valeurs essentielles indispensables pour bâtir une Union européenne pacifique et juste ».
Benoît XVI a également formulé le vœu que le 1150e anniversaire des saints frères de Thessalonique et évangélisateurs des Slaves, Cyrille et Méthode, fortifie la volonté de la Slovaquie « de témoigner de ces valeurs spirituelles » de façon à « inspirer les autres pays de l’Union » pour promouvoir « l’intégration européenne dans la diversité, le respect de la souveraineté nationale et une coopération qui suscite le progrès économique et la justice sociale ».
Benoît XVI a également salué le 15e anniversaire des relations diplomatiques de la Slovaquie et du Saint-Siège. Rappelons que la Slovaquie est autonome depuis le 1er janvier 1993, date de sa séparation d’un commun accord d’avec la République Tchèque: elles étaient fédérées depuis 1990 dans la “République fédérative tchèque et slovaque”.
Elle fait partie de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004 et de l’OTAN depuis mars de la même année. La population est composées à 86 % de Slovaques. La principale minorité est composée de Hongrois (10 %), surtout dans le Sud et à l’Est. Les autres sont des Roms, des Tchèques, des roumains, des Allemands et des Polonais.
Benoît XVI a remercié le nouvel ambassadeur de l’engagement de son gouvernement à ratifier les quatre points de l’Accord signé en 2000, concernant « l’objection de conscience » et le « financement des activités de l’Eglise ». Les points déjà ratifiés concernent la pastorale dans les forces armées et l’enseignement catholique.
Benoît XVI a souligné combien il est important que l’Etat « garantisse à l’Eglise la liberté d’enseigner et de gérer ses écoles, et aux parents le droit de choisir des établissements assurant la formation chrétienne de leurs enfants ».
Pour le pape, « une éducation solide, concernant toutes les dimensions de la personne, notamment la dimension religieuse et spirituelle, est de l’intérêt de l’Etat comme de l’Eglise : les jeunes peuvent ainsi se préparer à leurs devoirs civiques ».
Benoît XVI a souligné également le rôle de l’Etat dans le soutien aux familles, celles-ci étant « le premier lieu où l’on apprend l’amour et où l’on cultive la responsabilité, la générosité et la fraternité ».
« Des familles fortes se fondent sur des mariages forts, les sociétés fortes sur des familles fortes. Toute communauté sociale doit être en mesure de développer des politiques sociales et économiques qui aident les jeunes mariés et facilitent la formation de familles ».
L’Etat, a insisté le pape, ne peut pas se montrer « indifférent au mariage, une institution qu’il a le devoir de reconnaître, de respecter et d’aider en tant qu’union stable entre un homme et une femme désireux de choisir l’amour et la fidélité pour la vie ».