ROME, Vendredi 7 septembre 2007 (ZENIT.org) – Dans un message aux participants du troisième rassemblement œcuménique européen en cours à Sibiu, le pape Benoît XVI met en avant deux éléments-clefs qu’il juge nécessaires pour faire avancer le processus œcuménique vers une unité pleine et visible des chrétiens : « le dialogue de vérité » et « la rencontre sous le signe de la fraternité ».
Ces deux éléments, explique-t-il, ont besoin de l’ « œcuménisme spirituel », autrement dit de la conversion et de la prière commune pour l’unité.
Adressé au cardinal Peter Erdö, président du conseil des conférences épiscopales d’Europe et au pasteur Jean-Arnold de Clermont, président de la conférence des Eglises d’Europe, le message du pape a été lu mercredi matin devant les quelque 2.000 délégués représentant les Eglises chrétiennes européennes, orthodoxes, protestantes, anglicanes et catholiques, réunis à Sibiu autour du thème « La lumière du Christ illumine tous les humains. Espoirs de renouveau et d’unité en Europe ».
Dans son message, l’évêque de Rome explique que « le vrai dialogue est présent là où se trouve la parole mais également là où se trouve l’écoute ; là où dans l’écoute a lieu la rencontre, dans la rencontre la relation et dans la relation la compréhension, vue comme un approfondissement et une transformation de notre être chrétien ».
« Le dialogue ne concerne donc pas uniquement la sphère du savoir ni ne dépend simplement de ce que nous sommes capables de faire. Il fait plutôt parler la personne croyante, voire même le Seigneur présent parmi nous », explique-t-il.
« Ces éléments doivent orienter notre engagement : le dialogue de la vérité et la rencontre sous le signe de la fraternité », écrit le pape.
« Ils ont tous deux besoin de l’œcuménisme spirituel comme fondement », ajoute-t-il.
Le pape rappelle dans son message un des passages-clefs du décret Unitatis Redintegratio sur l’œcuménisme, promulgué à l’issue du Concile Vatican II : « Cette conversion du cœur et cette sainteté de vie, unies aux prières publiques et privées pour l’unité des chrétiens, doivent être regardées comme l’âme de tout ».
La prière pour l’unité, explique le pape, « permet aux chrétiens d’Europe de regarder d’un œil neuf le Christ et l’unité de son Eglise ».
« La prière rend également capable d’affronter avec courage aussi bien les souvenirs douloureux dont l’histoire européenne n’est pas exempte que les problèmes sociaux de l’ère du relativisme aujourd’hui largement prédominante », a-t-il ajouté.
Toutes ces raisons incitent le pape à penser que « la rencontre de Sibiu (Roumanie) contribuera à renforcer la vocation spécifique de l’Europe, des occasions qui doivent aider à construire un avenir meilleur pour sa population ».