Benoît XVI : L’évolution ne donne pas de réponse à toutes les interrogations de l’homme

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Le pape analyse la crise de sens parmi les jeunes

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ROME, Vendredi 27 juillet 2007 (ZENIT.org) – La doctrine de l’évolution ne donne pas de réponse à toutes les interrogations de l’être humain, en particulier la question sur le sens de la vie, considère le pape Benoît XVI.

Dans le cadre de sa rencontre avec 400 prêtres des diocèses de Belluno et Trévise, mardi dernier, à Aronzo, dans les Dolomites, le pape a répondu à la question d’un prêtre sur la crise de sens parmi les jeunes, crise qui débouche parfois sur le suicide.

« Dans un premier temps, nous avons l’impression de ne pas avoir besoin de Dieu, que sans Dieu nous serions même plus libres et que le monde serait plus large. Mais après un certain temps, dans les nouvelles générations, on voit ce qui se passe lorsque Dieu disparaît », a répondu le pape.

« Le grand problème est que si Dieu n’existe pas et n’est pas le Créateur de notre propre vie également, la vie est en réalité un simple morceau de l’évolution, rien d’autre. Elle n’a pas de sens en soi », a-t-il ajouté.

« Nous devons en revanche chercher à donner un sens à ce morceau d’être », a-t-il expliqué.

Le pape a évoqué ensuite le débat qui existe actuellement en Allemagne mais également aux Etats-Unis « entre le ‘créationisme’ et l’évolutionisme, présentés comme des alternatives s’excluant mutuellement : celui qui croit au Créateur ne peut penser à l’évolution et celui qui en revanche soutient l’évolution doit exclure Dieu ».

« Cette opposition est absurde, a répondu le pape, notamment parce qu’il existe de nombreuses preuves scientifiques en faveur d’une évolution qui apparaît comme une réalité que nous devons voir, et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l’être en tant que tel ».

« Mais la doctrine de l’évolution ne répond pas à toutes les questions et notamment à la grande interrogation philosophique : d’où vient toute chose ? et comment le ‘toute chose’ prend un chemin qui arrive finalement à l’homme ? »

« Il me semble très important », a-t-il expliqué, « que la raison s’ouvre davantage, qu’elle voit certes ces données mais qu’elle comprenne également qu’elles ne sont pas suffisantes pour expliquer toute la réalité ».

Le pape a expliqué que « notre raison n’est pas, au fond, une chose irrationnelle, un produit de l’irrationnel, mais la raison précède tout, la raison créatrice, et nous sommes vraiment le reflet de la raison créatrice ».

« Nous sommes pensés et voulus. Il y a donc une idée qui nous précède, un sens qui nous précède et que nous devons découvrir, suivre et donner en définitive à notre vie », a-t-il souligné.

Cette vision, a-t-il souligné, est nécessaire pour comprendre également le sens de la souffrance.

« Il est important de faire découvrir Dieu aux jeunes, de leur faire découvrir l’amour véritable qui devient grand précisément dans le renoncement, et ainsi leur faire également découvrir la bonté intérieure de la souffrance, qui nous rend plus libres et nous fait grandir », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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