ROME, Mardi 19 juin 2007 (ZENIT.org) – « On ne peut obliger personne à aller contre ses convictions » : Mme Simone Veil défend ainsi la clause de conscience à propos de l’avortement, souligne la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
France 2 a diffusé le 14 juin un reportage sur l’avortement à hauts risques en Espagne, où certains médecins le pratiquent jusqu’au huitième mois de grossesse.
On découvre une journaliste enceinte de 8 mois qui se voit proposer un avortement dans une clinique privée de Barcelone pour la somme de 4 000 euros.
Simone Veil, qui dépénalisa l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975, reconnaît que cette situation est « effrayante », mais qu’on ne peut pas empêcher les femmes de se rendre en Espagne. Elle rappelle que la Cour européenne a estimé que cette question relevait des législations nationales et non de l’Europe.
Cette enquête révèle que l’accès à l’avortement est devenu difficile en France notamment parce que les médecins se détournent de cette pratique.
Simone Veil rappelle qu’une clause de conscience figure dans la loi Veil. « C’est une question éthique et pas seulement un geste médical », explique-t-elle. « La seule chose que j’avais négociée avec l’Eglise était de ne pas contraindre les médecins. C’est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s’agit d’un être vivant », conclut-elle.
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Sources : France2.fr 15/06/07 – Tvmag (Emmanuel Galiero) 16/06/07