ROME, Mardi 19 juin 2007 (ZENIT.org) –Le cardinal Martino souhaite voir se créer dans l’Eglise une « conscience » en matière de sécurité routière et propose un décalogue à diffuser en paroisse.
« Orientations pour une pastorale de la route », c’est en effet le titre du document élaboré par le conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacement, qui a été présenté ce matin au Vatican par le président de ce dicastère, le cardinal Renato Raffaele Martino, et par Mgr Agostino Marchetto, secrétaire.
Ce document distingue la « Pastorale pour les usagers de la route » , la « Pastorale pour la libération des femmes de la rue » , « Pastorale des enfants des rues » , et la « Pastorale des sans domicile fixe ».
L’idée de ce document est née à la suite de la première Rencontre européenne des directeurs nationaux de la Pastorale de la route, en 2003, a expliqué le cardinal Martino.
Il s’agissait en effet, expliquait le président du conseil pontifical, de pouvoir coordonner les réalités ecclésiales présentes auprès du monde de la route et de la rue, et d’offrir une référence pour organiser cette pastorale aux conférences épiscopales des pays où elle n’existait pas encore.
Pour ce qui est de la collaboration avec les autorités locales dans le domaine de la sécurité routière, le cardinal Martino faisait observer que « l’Eglise et l’Etat doivent s’efforcer, chacun dans son domaine de responsabilité, de créer une conscience générale en matière de sécurité routière et de diffuser par tous les moyens une bonne préparation des chauffeurs et des piétons » .
Le document dénonce les comportements répréhensibles au volant, dont l’abus d’alcool, l’usage de stupéfiants, mais aussi « le manque de courtoisie, les gestes impolis, les imprécations, les blasphèmes » .
« Même un dépassement dangereux peut être une occasion de pécher », a fait observer le cardinal Renato Martino.
Le document propose en effet une sorte de « décalogue » de l’usager catholique de la route, à diffuser en paroisse.
Pour le conseil pontifical, la route peut en effet être une occasion de « promouvoir l’exercice des vertus chrétiennes de prudence, patience et de charité » et il est important de faire « le signe de la croix » au moment d’entamer un trajet.
En revanche, le document rappelle que l’automobile « ne doit pas être une expression du pouvoir, de domination et une occasion de pécher ».
Pour ce qui est de l’évangélisation sur les routes, le cardinal Martino a mentionné la « formation religieuse » offerte par l’Eglise aux automobilistes, aux routiers et aux usagers de la route et des chemins de fer.
« Il existe d’ailleurs dans de nombreux pays des chapelles fixes ou mobiles sur les autoroutes, des agents pastoraux qui visitent les structures autoroutières, et des prêtres qui célèbrent régulièrement la messe aux grands carrefours des autoroutes », a précisé le cardinal Martino.