Saint Georges Preca, premier saint de Malte, second père dans la foi

« Un ami de Jésus et un témoin de la sainteté »

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ROME, Dimanche 3 juin 2007 (ZENIT.org) – En saint Georges Preca (1880-1962), Benoît XVI a canonisé ce matin, place Saint-Pierre, le premier saint de Malte. Le pape voit en lui « un ami de Jésus et un témoin de la sainteté », et le second père dans la foi de l’île.

Le président de Malte, M. Edward Fenech Adami, était présent à la célébration, accompagné d’une suite de 18 personnes, et en particulier d’un parent du saint prêtre, Amadeo Preca, qui a participé à la procession de l’offertoire. La postulation a offert, au moment de la procession d’offertoire une chasuble que le pape pourra offrir à une basilique romaine ou à une Eglise pauvre.

En italien, le pape disait, dans son homélie : « Un ami de Jésus et un témoin de la sainteté qui vient de Lui, tel a été Georges Preca, né à La Valette, sur l’île de Malte ». Le pape était interrompu par les acclamations des pèlerins de Malte.

« Il a été un prêtre complètement dévoué à l’évangélisation, soulignait le pape : par sa prédication, par ses écrits, par sa direction spirituelle et l’adminsitration des sacrements, et avant tout, par l’exemple de sa vie. L’expression de l’Evangile de Jean : ‘Et le Verbe s’est fait chair’ a toujours orienté son âme et son action, et ainsi, le Seigneur a pu se servir de lui et donner vie à une œuvre méritante, la ‘Société de la Doctrine chrétienne’ » : le pape était à nouveau interrompu par les acclamations et il leur répondait : « Merci de votre engagement ! » avant d’achever sa phrase : « qui vise à assurer aux paroisses le service qualifié de catéchistes bien préparés et généreux ».

« Ame profondément sacerdotale et mystique, ajoutait Benoît XVI, il se répandait en élans d’amour pour Dieu, pour Jésus, la Vierge Marie, et les saints. Il aimait à répéter : ‘Seigneur Dieu comme je te suis obligé ! Merci Seigneur mon Dieu, et pardonne-moi, Seigneur mon Dieu’ » : à nouveau, les fidèles de Maltes répondait par une acclamation aux paroles du pape.

Benoît XVI improvisait à nouveau en faisant observer : « Une prière que l’on pourrait répéter nous aussi, que nous pourrions nous approprier ».

Il concluait par ce vœu : « Que saint Georges Preca aide l’Eglise à être toujours, à Malte, et dans le monde, l’écho fidèle de la voix du Christ, le verbe incarné ».

Lors de l’angélus, le pape ajoutait, dans la langue de Malte : « Très chers frères dans le Christ, maltais et gozitains (de l’île de Gozo, ndlr), la paix soit avec vous ! saint Georges Preca est le premier fils canonisé de votre terre bien-aimée. C’est votre second père dans la foi, après l’apôtre Paul. Qu’il intercède pour vous afin que vous soyez toujours des amis de l’Evangile. Saint Georges Preca, prie pour nous ! » La foule s’est alors mise à scander : « Giorgi !Giorgi ! »

Enseigner et former des enseignants fut sa mission. Né à La Valette, septième d’une famille de neuf enfants, Georges fut enfant maladif, ce qui ne l’empêcha pas de poursuivre ses études. Or, à la veille de son ordination, il tomba très sérieusement malade. Mais il se remit, – grâce à l’intercession de S. Joseph, dira-t-il – et il fut ordonné en 1906.

L’année suivante, il fonda la « Société de la doctrine chrétienne » (SDC), avec pour devise cet acrostiche: M.U.S.E.U.M.: « Magister, Utinam Sequatur Evangelium Universus Mundus » – « Maître, puisse le monde entier suivre l’Evangile » qui fut reconnu par l’évêque 25 ans plus tard.

Il se proposait d’apporter la Bible et la théologie jusqu’aux travailleurs laïcs, et voulait former des hommes et des femmes, à proclamer la Parole de Dieu. Les catéchistes célibataires se retrouvaient chaque jour pour une heure de formation permanente après avoir enseigné petits et grands.

Il écrivit quelque 150 publications et brochures, en Maltais. Il s’adonna au ministère de la réconciliation au confessionnal. Enfin, en 1950, il envoya les 6 premiers missionnaires en Australie.

La source de cette abondante activité était sa vie de prière intense. De son vivant, on a attribué des guérisons à son intercession.

Il est mort à St Venera (Malte) le 26 juillet 1962. Il repose à la maison mère à Blata l-Bajda.

Aujourd’hui, la SDC est présente au Soudan, au Kenya, au Pérou, à Londres et en Albanie.

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ZENIT Staff

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