ROME, Vendredi 1 juin 2007 (ZENIT.org) – Ouverte le 13 mai dernier, la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes s’est achevée jeudi au sanctuaire marial d’Aparecida, au Brésil, en proposant de lancer une nouvelle étape pastorale dans le sous-continent.
La veille, les quelques 140 évêques délégués présents à Aparecida ont approuvé le document final des travaux qui doit encore recevoir l’approbation du pape avant d’être rendu public.
« Voir, juger et agir » a été la méthode de travail utilisée par les évêques durant la conférence. Après une première semaine consacrée à l’étude des divers aspects de la réalité latino-américaine, ils ont discuté, les sept jours suivants, sur comment « être des disciples de Jésus Christ » dans le contexte actuel, et sur les différentes propositions pastorales à mettre en œuvre.
La troisième semaine de travaux a été consacrée à la rédaction du document par les 7 commissions principales et les 16 sous-commissions qui ont rendu un texte d’une centaine de pages environ, pour un ensemble de dix chapitres.
Dans un résumé du document final distribué à la presse, les évêques affirment que tous les membres de l’Eglise « sont appelés à être des disciples et missionnaires de Jésus Christ, à être le chemin, la vérité et la vie, pour que nos peuples aient la vie en Lui », pour reprendre le thème de la Conférence générale d’Aparecida.
Après avoir rappelé que la foi en Dieu Amour constitue le « patrimoine le plus précieux du continent latino-américain », les évêques ont annoncé vouloir « lancer une nouvelle étape pastorale, dans les circonstances historiques actuelles, marquée par une forte ardeur apostolique et par un grand engagement missionnaire pour proposer l’Evangile du Christ comme chemin vers la vraie vie que Dieu offre aux hommes ».
Commentant les résultats de la conférence et le document final, le cardinal Francisco Javier Errázuriz Ossa, archevêque de Santiago du Chili et président du CELAM (Conseil épiscopal latino-américain), a précisé devant la presse que l’assemblée avait voulu approfondir la qualité de la rencontre avec Jésus Christ. « La première question est : existe-t-il une rencontre personnelle, profonde avec Jésus ? ».
Pour sa part, Mgr Geraldo Majella Agnelo, archevêque de Salvador et primat du Brésil, a voulu souligner la signification d’être Eglise et d’être frères : « On ne peut adhérer au Christ en demeurant éloigné de son frère », a-t-il dit.
Quant au cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation pour le Clergé, il a insisté sur l’esprit de la grande mission continentale que la conférence veut lancer, un esprit selon lequel le disciple doit devenir un missionnaire.
« Tous les diocèses seront convoqués et stimulés à organiser une mission sur leur propre territoire », a-t-il souligné en précisant que l’action missionnaire ne se limiterait pas au seul univers paroissial. « Toutes les couches de la société seront touchées, les moyens de communication, l’école, l’action auprès des pauvres ».
A noter, pour finir, un commentaire du cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras), qui a précisé que les évêques ne s’étaient pas réunis pour faire une « analyse sociale ou politique », ni faire de la théologie de manière superficielle. « Ce sont des pasteurs qui assument la réalité et se donnent du mal pour que les peuples aient une vie meilleure », a-t-il affirmé.
Selon le cardinal Mariadaga, la conférence d’Aparecida « débouchera sur un merveilleux résultat ». Un sentiment également partagé par le cardinal Hummes qui s’est réjoui des résultats obtenus. « Je suis content de ce document. C’est un souffle nouveau pour l’Eglise et j’espère qu’il le sera pour la communauté ».