La Conférence épiscopale des Etats-Unis a rendu publique mercredi dernier une déclaration dans laquelle le cardinal Rigali approuve la décision en question.
« Aujourd’hui, après une décennie de lutte dans les assemblées législatives et dans les tribunaux, la Cour Suprême des Etats-Unis a fini par valider une loi fédérale interdisant une méthode brutale et inhumaine d’avortement par naissance partielle. C’est la première fois en 34 ans que la Cour autorise une restriction à l’avortement », affirme le cardinal.
Le Partial Birth Abortion Ban Act a été approuvé par le Congrès et transformé en loi par le Président Georges Bush en 2003. Il visait à interdire cette technique particulière d’avortement qui consiste à faire naître partiellement l’enfant par le siège, puis à perforer sa tête par le bas du crâne et à aspirer son cerveau avant d’extraire totalement son corps de l’utérus.
Pour le cardinal Rigali, cette décision est motif d’espoir pour tous les Américains qui luttent pour la défense de la vie.
« La décision de la cour ne touche en rien le status légal de la plupart des avortements, et ne remet pas en cause les décisions passées qui voulaient trouver un droit à l’avortement dans la Constitution », déclare le cardinal. « Mais elle nous apporte des raisons d’espérer en de nouveaux efforts de la part des Américains pro-life ».
»La cour affronte la réalité tragique de l’avortement de façon plus claire et plus libre. Et elle en parle de façon plus transparente qu’avant ».
L’archevêque de Philadelphie estime que « La reconnaissance explicite par la Cour de certains facteurs-clefs est une bonne chose, comme le fait par exemple de reconnaître que l’avortement est une privation de la vie humaine et que le gouvernement a un intérêt légitime à défendre et préserver cette vie à tous les niveaux ».
Le cardinal Rigali se félicite par ailleurs qu’il ait été reconnu « que le respect de la vie humaine trouve son expression ultime dans le lien d’amour qui unit la mère à son enfant; que l’avortement peut aussi être source de souffrance pour les femmes, et que cette souffrance peut être encore plus forte en apprenant trop tard la méthode utilisée ; que l’intégrité éthique de la profession médicale, tout comme la construction de notre société, est menacée par l’acceptation de pratiques qui sont difficiles à distinguer de l’infanticide ».
« La cour reconnaît également que, dans certaines décisions passées, les règles pour une révision constitutionnelle ont été entravées par une hostilité inadmissible vis-à-vis des efforts législatifs de respecter la vie humaine pas encore née », a ajouté le cardinal.
Le cardinal Rigali conclut en affirmant : « Nous espérons que cette décision marque le début d’un nouveau dialogue sur l’avortement ; un dialogue impartial, qui accorderait une attention particulière aux réels intérêts des enfants pas encore nés ainsi qu’à leurs mères, à la nécessité d’une profession médicale éthiquement juste et au besoin désespéré de la société d’une base de respect pour chaque vie humaine ».