ROME, Jeudi 26 avril 2007 (ZENIT.org) – Les eurodéputés ont adopté hier un règlement visant à harmoniser au sein de la communauté européenne, les procédures de mise sur le marché de nouveaux « produits » issus de la recherche génétique, cellulaire ou de l’ingénierie tissulaire, annonce la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org).
« Eugénisme », dénoncent certains députés ; dans un communiqué, la Commission des épiscopats de la Communauté européenne a immédiatement réagi (cf. article suivant).
« Généthique » explique que le texte met en place une procédure unique d’autorisation de mise sur le marché, qui dispense les producteurs de ces thérapies d’entamer des procédures nationales dans chaque Etat membre.
Chaque Etat restera cependant libre d’interdire la commercialisation de ces produits sur son territoire, en fonction de ses choix éthiques. Le texte entrera en vigueur au plus tard à l’été 2008.
Le texte a suscité de nombreuses réactions. Certains eurodéputés souhaitent interdire la diffusion de médicaments issus de cellules embryonnaires ou fœtales, ou dérivés d’hybrides ou de chimères. Ils craignent également que des recherches actuellement en cours en Belgique ou au Royaume-Uni n’aboutissent à des modifications des patrimoines génétiques.
« Nous parlons là d’eugénisme, de création d’un être humain sur mesure, autant de discours déjà entendus du côté des nazi » a déclaré Kathy Sinott, une eurodéputé irlandaise.
Le Parlement estime de son côté avoir mis des gardes fous suffisamment importants : « les Etats membres qui expriment des réserves peuvent se comporter conformément à leurs pensées », a plaidé le commissaire européen à l’Industrie. « Ils ne doivent pas empêcher les autres de se doter d’un cadre juridique ».
Source : Le Figaro (Pierre Avril) 26/04/07 – La Croix 26/04/07