ROME, Mardi 17 avril 2007 (ZENIT.org) – L’abbé Richard Bimeriki, curé d’une paroisse située au nord est de la République Démocratique du Congo, est décédé, un mois après son agression.
L’abbé Bimeriki était curé de la paroisse de Jomba en territoire de Rutshuru, à 70 kilomètres de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, district nord-oriental de la République Démocratique du Congo.
La nouvelle de sa mort a été confirmée par Fides, l’agence de la Congrégation vaticane pour l’Evangélisation des Peuples, quatre jours après le décès du prêtre congolais.
L’abbé Bimeriki avait été agressé le 12 mars dernier par des hommes armés en tenue militaire. Ces derniers s’étaient introduits dans les bâtiments de la paroisse, et avaient exigé à boire et à manger avant de tirer plusieurs balles sur le curé.
Etant donné la gravité de son état, l’abbé Bimeriki avait été transporté à l’hôpital Roi Fayçak de Kigali, au Rwanda, où il a succombé à ses blessures.
Ses funérailles ont eu lieu le 9 avril à Buhimba, à une dizaine de kilomètres de Goma.
Le père Bimeriki était responsable de l’unique centre hospitalier de la région, qui assiste plus de 40.000 personnes.
L’agence « Fides » rappelle que le centre « Bugusa » de Jomba avait déjà subi des dommages lors d’affrontements entre l’armée congolaise et un groupe de rebelles commandés par Laurent Nkunda. Une situation que le père Bimeriki avait dénoncée récemment et qui obligeait la population à parcourir des dizaines de kilomètres à pied pour atteindre l’hôpital le plus proche ou bénéficier de soins médicaux traditionnels.
Au début du mois, relève « Fides », plusieurs députés élus du Nord Kivu avaient dénoncé le « climat de terreur » instauré par les groupes armés qui œuvrent dans la région, et en particulier les crimes de la brigade de l’armée déployée dans le secteur.
Selon des informations de « Radio Vatican », les forces congolaises ont promis d’enquêter sur l’agression de l’abbé Bimeriki.
L’évêque de Goma, Mgr Faustin Ngabu, qui a célébré une messe en sa mémoire à la cathédrale de Goma, a condamné les violations de droits humains perpétrées sur les civils et sur les gens d’Église, bannissant dans le même temps la culture de la violence et de la division.
