Message de Pâques du patriarche Alexis II

Etre partout des « témoins du Christ crucifié et ressuscité »

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ROME, Jeudi 5 avril 2007 (ZENIT.org) – « Partout – à l’église, à la maison, là où nous accomplissions notre service – partout où le Seigneur nous envoie, nous devons être les témoins du Christ crucifié et ressuscité, nous devons illuminer le monde par la lumière de la joie spirituelle, de la raison, de la paix et de la liberté », déclare le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Alexis II dans son message de Pâques publié en français par « Europaica ».

Cette année la date de Pâques est la même pour tous les chrétiens, et coïncide également avec la date de la Pâque juive.

Le Christ est ressuscité !

J’adresse maintenant ces mots solennels, remplis d’allégresse, à chacun d’entre-vous, éminents confrères hiérarques, honorables pasteurs et diacres, moines et moniales aimant Dieu, pieux fidèles de notre sainte Eglise orthodoxe.

La Pâque du Christ est à nouveau arrivée en nos églises et nos maisons, dans nos villes et villages, dans nos communautés paroissiales et monastiques, dans nos âmes et nos coeurs, et nous a illuminés de la lumière sans déclin, la lumière du Royaume de Dieu, la lumière irradiante de la joie pascale.

Le sacrifice expiatoire de Notre Seigneur Jésus Christ, Sa lumineuse Résurrection ont apporté à l’humanité une libération inconnue jusqu’alors – la libération du péché et de la mort. Mais cette libération ne peut être acquise que par celui qui se confie au Christ Sauveur, qui Le reçoit comme «chemin et vérité et vie» (Jn. 14, 6), selon la parole de l’Evangile: «si vous demeurez dans Ma parole, vous serez vraiment Mes disciples, vous connaîtrez alors la vérité, et la vérité vous rendra libres» (Jn. 8, 31-32). Cette vérité, c’est notre Seigneur Jésus-Christ ressuscité, qui a détruit la citadelle de l’enfer et de la mort, et nous donne la liberté de choisir la Vie éternelle. Dans son homélie pascale, qui en cette fête lumineuse est lue dans chacune de nos églises, saint Jean Chrysostome déclare: «Que nul ne craigne la mort, car la mort de notre Sauveur nous en a libérés».

Avec notre sainte mère l’Eglise, chantons la victoire du Sauveur sur la mort, exultons d’allégresse, nous réjouissant du rachat qui nous est accordé, efforçons-nous de partager notre félicité avec ceux qui sont encore esclaves du péché, pour les amener à la libération en Christ et la Vie éternelle. Efforçons-nous d’observer la «loi parfaite, celle de la liberté» (Jc. 1, 25) et de l’enseigner à nos proches et aux personnes lointaines, nous rappelant que la garde de cette loi dans notre coeur et son accomplissement donnent à l’homme la possibilité de se présenter sans honte devant la face du juste Juge.

A côté de nous, il y a de nombreuses personnes qui estiment que la liberté est donnée par l’argent ou le pouvoir, la force ou la santé, la permissivité ou l’amoralisme. Adorant ces idoles du siècle, rivalisant de fierté et d’égoïsme, ils ne remarquent pas à temps qu’ils s’enfoncent de plus en plus dans l’esclavage – l’esclavage de l’amour de soi, des vices et des passions. Bienheureux ceux qui viennent à l’église de Dieu et y reconnaissant la véritable liberté et comment entamer le chemin vers la perfection. Bienheureux ceux qui, au nom de l’acquisition de cette liberté, oeuvrent sans paresse à leur salut, gardant la fidélité au Christ parmi tous les adversités et les malheurs de ce siècle.

Notre Eglise poursuit fermement son chemin de renaissance. Dans la société où il y a peu de temps encore, on rejetait Dieu, et ensuite on faisait beaucoup d’efforts pour obtenir les biens mensongers de ce monde, croît à présent le nombre de personnes, qui s’efforcent de vivre comme des chrétiens orthodoxes. Mais pour que la joie complète, la joie dans le Christ ressuscité grandisse d’année en année dans les coeurs de nos compatriotes, il convient que nous devenions des bienfaiteurs et appelions à cela nos proches.

Le Seigneur, dans Sa grande et infinie miséricorde bénit nos efforts de création de communautés paroissiales et monastiques. Dans tous les domaines de la vie de notre société (économique, politique, familiale), se renforce la compréhension de la nécessité de construire notre vie sur la base des valeurs chrétiennes. Mais il faut encore beaucoup oeuvrer dans ce domaine! Il convient de veiller particulièrement au renforcement de la famille, pour la rendre forte et harmonieuse, capable d’élever les nouvelles générations dans la vérité et la droiture, l’Esprit et la Vérité. Si nos familles deviennent réellement de «petites églises», fortes par l’unité de la foi, pleines d’amour mutuel des maris et des épouses, des parents et des enfants, nos peuples sortiront de la crise morale et de beaucoup de maux, engendrés par celle-ci.

Partout – et à l’église, et à la maison, et là où nous accomplissions notre service – partout où le Seigneur nous envoie, nous devons être les témoins du Christ crucifié et ressuscité, nous devons illuminer le monde par la lumière de la joie spirituelle, de la raison, de la paix et de la liberté. C’est en cela que réside notre envoi dans le monde, où il y a encore beaucoup de souffrances, d’incroyance, d’hostilité, d’injustice, de vices et de mensonge. Combattons-les par la Lumière du Christ et la force de Sa grâce! Accomplissons le commandement apostolique: «Tenez bon dans la liberté, que nous a donnée le Christ et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage» (Gal. 5, 1). Et souvenons-nous toujours de ce que le Seigneur a dit à Ses disciples, en leur apparaissant après la Résurrection: «Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde. ».

De tout coeur, je vous félicite, bien-aimés hiérarques, pères, frères et soeurs, à l’occasion de la lumineuse Résurrection du Christ! J’adresse mes félicitations pascales à tous les chrétiens orthodoxes, jusqu’«aux confins de la terre». Je m’empresse de partager la joie de la Sainte Pâque avec chacun, qui confesse le Christ ressuscité, et avec tous les hommes, parmi lesquels le Seigneur nous a donné de vivre. Que le Sauveur du monde relevé du tombeau vous accorde tous, mes très chers, la joie, la paix et l’aide de Sa grâce dans vos bonnes actions!

Le Christ est ressuscité! En vérité le Christ est ressuscité!

Traduit du russe par le P. Serge Model, Bruxelles
© Europaica

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ZENIT Staff

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