ROME, Lundi 15 janvier 2007 (ZENIT.org) – Le dialogue des cultures, des religions et des ethnies au IIIe millénaire a fait l’objet d’un congrès à l’université pontificale urbanienne, organisé par les conseils pontificaux de la Culture et pour le Dialogue interreligieux, présidés par le cardinal Paul Poupard.
« Le phénomène de la pluriculture d’une société toujours plus pluriethnique et plurireligieuse compte d’indéniables avantages mais aussi de nouvelles préoccupations et de nouveaux domaines d’engagement »: le cardinal Poupard a souligné la complexité du phénomène au micro de Radio Vatican.
« Le dialogue interculturel, interreligieux, n’est pas une mode, soulignait le cardinal français, mais une nécessité vitale parce qu’il y a des mouvements de populations comme jamais auparavant. C’est une situation progressive dans laquelle nous trouvons aux quatre coins du monde des populations qui ont depuis des millénaires des modes de penser et de vivre différents. Lorsque l’autre arrive, avec une autre façon de vivre et de penser, il provoque une cirse et l’autre, qui apparaît comme un inconnu, devient une menace. Alors, pour répondre à ce défi, la première chose est de connaître l’autre pour comprendre qu’une autre façon de vivre ou de penser n’est pas une menace contre nous, mais seulement une façon différente à contempler pacifiquement. De là jaillit le besoin d’approfondir la connaissance de soi-même, parce que nous voyons parfois, en cette période historique, son déséquilibre : là où il y a une volonté de s’ouvrir à l’autre mais où l’on oublie sa propre identité, où l’on a la tentation de croire devoir cacher sa propre identité pour s’ouvrir à l’autre: c’est un désastre ».