Cap Vert : Le sous-développement n’est pas une fatalité

Nouvel ambassadeur près le Saint-Siège

Share this Entry

ROME, Jeudi 18 mai 2006 (ZENIT.org) – « Le sous-développement n’est pas une fatalité », a déclaré Benoît XVI ce matin. Il en appelle à une solidarité nouvelle, internationale en faveur du continent africain.

Benoît XVI a en effet reçu ce matin au Vatican le nouvel ambassadeur du Cap Vert près le Saint-Siège, M. Domingos Dias Pereira Mascarenhas qui lui présentait ses lettres de créance (cf. Ci-dessous in « Documents » pour le texte intégral en français).

Le pape rappelait que « l’Église catholique est désireuse de contribuer au développement intégral des peuples ».

Il déplorait « la pauvreté dans laquelle tant d’hommes et de femmes vivent » et qui « interpelle la conscience humaine » : « Elle pose à tous la question dramatique de la justice. Le sous-développement n’est pas une fatalité. Il doit être affronté avec détermination et persévérance. Car, comme l’a souvent rappelé le Magistère de l’Église, le développement n’est pas seulement une aspiration, mais un droit: « La collaboration au développement de tout l’homme et de tout homme est en effet un devoir de tous envers tous » (Encyclique Sollicitudo rei socialis, n. 32).

Le pape appelait à la solidarité entre Nations en disant : « Il est donc nécessaire qu’une authentique solidarité favorise des relations plus équitables entre les nations, ainsi que leur développement humain et spirituel. En effet, la solidarité doit s’exercer non seulement à l’intérieur de chaque société, mais aussi entre les peuples, car, pour créer un espace de paix et de stabilité qui permette la croissance économique et l’équilibre politique, une coopération confiante et courageuse est indispensable ».

« Je souhaite donc vivement, disait-il, que la solidarité internationale, notamment en faveur de l’Afrique, connaisse un élan nouveau, afin que ce continent, si durement éprouvé, puisse s’engager résolument sur le chemin de son développement intégral, de la réconciliation et de la paix ».

A propos de l’émigration des Capverdiens, le pape faisait remarquer : « Certes, il est du devoir des pays qui reçoivent des personnes immigrées de pratiquer un accueil fraternel et de légiférer pour favoriser leur digne insertion dans la société, tout en respectant leur identité légitime. Mais, il est aussi nécessaire de prendre en considération les déséquilibres socio-économiques, les risques d’une mondialisation sans règles, ou encore les situations de violence ou de violation des droits de la personne qui sont des facteurs importants de migrations. La solidarité internationale devrait permettre à chacun, dans son propre pays, de vivre dans la dignité et de mettre en œuvre les dons qu’il a reçus du Créateur ».

En outre, le pape soulignait que la foi chrétienne constitue une « composante essentielle de la culture et du patrimoine spirituel de la population ».

« Aussi, est-il important que les relations entre l’Église et l’État se développent harmonieusement dans le respect de l’autonomie des deux parties, car toutes deux, bien que sur des registres différents, sont au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes personnes, dans la recherche du bien commun ».

Il concluait : « Je souhaite donc aux catholiques de poursuivre courageusement leur engagement avec l’ensemble de leurs concitoyens, pour bâtir une société toujours plus juste et plus fraternelle ».

M. Domingos Dias Pereira Mascarenhas est né en 1962, il est marié et a deux enfants. Il est expert en droit international, et a fait ses études en Azerbaïdjan et aux Pays Bas.

Il a exercé différentes charges au ministère des Affaires étrangères de son pays, auprès de l’ambassade au Portugal; et au cabinet du Premier ministre (2001-2004). Depuis avril 2004 il est secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères du Cap Vert où il réside.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel