Le cardinal Stanislas Dziwisz a expliqué à des journalistes de la télévision italienne que ce jour-là le pape parlait à ses proches et qu’il aurait donc pu, comme il le souhaitait, dire quelques mots pour saluer la foule présente place Saint-Pierre, pour ce rendez-vous du mercredi.
Malgré l’annulation de l’audience, les fidèles espéraient en effet un mot du pape, une bénédiction.
Mais le cardinal Dziwisz expliquait que Jean-Paul II a été alors submergé par l’émotion, ce qui l’a empêché de parler, et qui a rendu cette apparition si dramatique.
Si le pape n’avait pas pu parler avec eux, ses proches, disait-il en substance, n’auraient pas mis le pape dans cette situation difficile.
Le pape a confié ce message écrit pour la foule : « Que l’amitié avec Jésus notre Rédempteur, éclaire toujours votre vie. Restez unis à Lui par l’écoute de sa Parole… soyez ses fidèles témoins ».
Aujourd’hui, se rappelant l’événement, de nombreux fidèles avaient voulu venir aujourd’hui place Saint-Pierre pour l’audience.
Ils évoquaient les uns cette « émotion », qui a provoqué ce « rassemblement autour de lui jusqu’aux derniers moments ».
Une femme disait aujourd’hui au micro de Radio Vatican : « A sa mort, je suis venue lui rendre hommage, j’ai trouvé que c’était juste de le faire pour une personne qui avait tant donné aux autres ».
« Cela a été un moment bouleversant, disait une autre personne, et qui a laissé un signe dans l’histoire : on s’en souviendra à l’avenir, et pas seulement les croyants ».
« Tout Rome était triste, le monde entier aussi », disait un jeune.
Un autre ajoutait : « On voyait qu’il souffrait beaucoup, mais il donnait toujours le meilleur de lui-même et il l’a fait jusqu’au bout, il ne s’est jamais arrêté ».