Il s’agit d’une Française, « qui ne souhaite pas se faire de publicité et a demandé à conserver l'anonymat », a annoncé le prof. Michel lors d'une conférence de presse pour présenter, avec l'évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Jacques Perrier, une « nouvelle approche des guérisons à Lourdes ».

Mais il précisait que « l'autorité épiscopale n'a pas encore franchi le stade nécessaire pour que la guérison soit reconnue comme miraculeuse ».

A l’issue de sa réunion des 27 et 28 novembre à Paris, le Comité Médical International de Lourdes a en effet rédigé le communiqué d’information comportant un « avis de reconnaissance du caractère exceptionnel d’une guérison en l’état actuel de la connaissance scientifique ».

Il s’agit « d’une malade atteinte en 1992 d’un lymphome malin diffus de la plèvre non hodgkinien de type B, compliqué, un an plus tard, d’une leucémie aiguë myéloblastique avec atteinte méningée et névrite optique traitée par chimiothérapie, mais d’évolution défavorable et guérie sans séquelles ni rechute depuis 13 ans, en coïncidence d’une démarche de foi à Notre-Dame de Lourdes ».

Le même communiqué signale que les déclarations spontanées de guérison évaluées durant l’année 2005 sont au nombre de 40, et « de nature et gravité extrêmement variable ».

Et en ce qui concerne les « dossiers en cours d’instruction », au nombre de 5, le bureau indique qu’il s’agit de « déclarations de personnes affirmant en conscience claire une guérison survenue dans le contexte de Lourdes, mais dont les critères scientifiques ne permettent pas d’affirmer encore le caractère définitif ». Il s’agit de personnes auparavant atteintes de « myélopathie post-traumatique, maladie de Crohn gravissime, sclérose en plaques grave, myopathie, cancer du rein ».

Le comité médical fait observer à ce propos : « Ici, pourra être objecté que deux de ces maladies sont souvent dites « psycho-somatiques ». Le Comité Médical ne l’ignore pas mais rejette l’objection pour deux raisons :
- psycho-somatique est une dénomination obsolète et désuète, car fondée sur la pensée qu’il existerait des maladies du « corps », des maladies de « l’esprit », (notions d’autant plus usitées qu’indéfinissables !) et des « mixtes ».
Cette conception est contredite par la connaissance scientifique actuelle : toute maladie a – évidemment – des implications psychologiques, mais toute maladie implique la globalité de l’être humain, « corps et âme ».
- il s’agissait de formes graves de ces maladies, évoluées et évolutives, ayant résisté jusqu’alors aux thérapeutiques lourdes et prolongées réalisées jusqu’alors ».