Ovation debout pour don Santoro, tué en Turquie dimanche

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Hommage du pape au prêtre romain

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ROME, Mercredi 8 février 2006 (ZENIT.org) – Au moment où Benoît XVI a prononcé le nom de don Andrea Santoro, au terme de l’audience générale du mercredi, les huit mille personnes présentes en la salle Paul VI du Vatican ont fait une ovation debout au prêtre du diocèse du pape, tué le 4 février à Trébisonde, et dont les funérailles seront célébrées solennellement vendredi prochain par le cardinal Camillo Ruini en la basilique Saint-Jean du Latran, cathédrale de l’évêque de Rome.

« Que le sacrifice de sa vie contribue à la cause du dialogue entre les religions et de la paix entre les peuples », a déclaré le pape, reprenant les termes de son télégramme de condoléances (Zenit, 5 février).

« Nous ne pouvons pas ne pas rappeler aujourd’hui don Andrea Santoro », disait le pape à la fin de l’audience, interrompu immédiatement par de longs applaudissements tandis que peu à peu toute l’assistance se mettait debout.

« Merci pour ces applaudissements », disait le pape avant de poursuivre la présentation de ce « prêtre Fidei donum du diocèse de Rome, tué en Turquie dimanche dernier, alors qu’il était en prière à l’église ».

« Hier soir justement, ajoutait le pape en improvisant, m’est arrivée une belle lettre de lui, écrite le 31 janvier dernier, avec la petite communauté chrétienne de la paroisse Sainte-Marie de Trébisonde » (cf. section « Documents » pour le texte de la lettre).

Le pape disait avoir lu la lettre « hier » avec une « émotion profonde », parce qu’elle « reflète son âme sacerdotale », son « amour du Christ et des hommes » et son « engagement pour les petits, dans l’esprit du psaume que nous venons d’entendre ».

Benoît XVI a annoncé la publication de cette lettre dans « L’Osservatore Romano » en soulignant : « C’est un témoignage d’amour et d’adhésion au Christ et à son Eglise ».

« A cette lettre, ajoutait le pape, il a joint un message de femmes de sa paroisse, qui m’invitent à me rendre là-bas. Et dans la lettre de ces femmes, se reflètent aussi le zèle, la foi, et l’amour qui étaient vivants dans le cœur de don Andrea Santoro ».

On se souvient que le pape Benoît XVI projette un voyage en Turquie pour novembre prochain, autour de la fête de saint André, le 30 novembre.

Le pape revenait à son texte écrit en disant : « Que le Seigneur accueille l’âme de ce serviteur silencieux et courageux de l’Evangile et qu’Il fasse que le sacrifice de sa vie contribue à la cause du dialogue entre les religions et de la paix entre les peuples ».

Le père Santoro, 60 ans, exerçait son ministère en tant que prêtre « Fidei donum » du diocèse de Rome à l’Eglise de Turquie, depuis 5 ans, à Trabzon (Trébisonde), en Anatolie, c’est-à-dire au nord-est de la Turquie, sur la Mer Noire. L’église Santa-Marie qu’il desservait accueille une petite communauté chrétienne, surtout d’immigrés. Il a été tué dimanche de deux balles tirées par un lycéen de 16 ans, dans le contexte des émeutes internationales déclenchées par les caricatures du prophète Mahomet.

Le jeune n’est pas entré dans l’église, ont indiqué des témoins, il a juste passé le bras pour tirer deux balles, au cri de « Dieu est grand », alors que le prêtre était en prière. Se retournant et voyant le revolver, don Santoro a immédiatement crié à un jeune catéchumène, qui lui aussi se trouvait dans l’église, de se jeter à terre. L’agresseur a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi et a avoué le meurtre et sa motivation : la colère suscitée par les caricatures.

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ZENIT Staff

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