C’est ce que le pape a recommandé, à la fin de l’audience de ce mercredi, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés.
« Que l’évêque saint Ambroise, dont on célèbre aujourd’hui la mémoire, soit pour tous un exemple de fidélité à Jésus, qu’en ce temps de l’Avent, nous attendons comme le Sauveur de l’humanité ».
Ambroise est né vers 340, dans une noble famille romaine, chrétienne, à Trèves, où son père était un haut fonctionnaire.
A la mort de celui-ci, sa veuve repartit à Rome avec ses trois enfants : Marcelline, Ambroise et Satire. Mais des bancs de l’école, Ambroise passa vite à la vie du Forum, où il manifesta ses dons d’avocat et d’orateur.
Ambroise devint gouverneur à Milan. L’évêque, un certain Auxence, était favorable à l’arianisme. A sa mort, le clergé de Milan se réunit pour lui choisir un successeur.
Les désordres qui s’ensuivirent firent venir le gouverneur qui jouissait d’une grande autorité. C’est alors que la population l’acclama comme nouvel évêque, alors qu’il était seulement catéchumène et pas encore baptisé.
Simplicien, qui devait ensuite lui succéder, lui conféra les sacrements de l’initiation chrétienne, le 30 novembre 374, et il fut consacré évêque le 7 décembre suivant. C’est donc la date choisie pour sa fête liturgique.
Il étudia assidûment les Ecritures et enseigna le peuple. Il eut soin de la liturgie : la liturgie « ambroisienne » est toujours celle observée à Milan.
Il fit édifier la basilique des Saints-Apôtres, ou de Saint-Nazaire et une nouvelle basilique.
L’évêque dut s’opposer à l’empereur Valentinien II, qui nourrissait des sympathies pour l’arianisme. En matière de foi, disait Ambroise, « c’est aux évêques de juger les empereurs ».
A Théodose, il reprocha le massacre, en 390 à Thessalonique, capitale de la Macédoine de la population, après le massacre des Goths de Botéric. Lorsque Théodose voulut se rendre à l’Eglise, l’évêque sortit pour lui barrer la route et lui enjoindre de faire pénitence.
Théodose fit pénitence publiquement pendant huit mois, puis, au bout de quelques mois, fut à nouveau admis aux célébrations.
Une amitié profonde lia l’empereur et son évêque. A la mort de Théodose, Ambroise composa son oraison funèbre. Deux ans plus tard, en 397, le grand évêque mourait à son tour.
C’est aussi saint Ambroise qui baptisa le futur saint Augustin venu enseigner à Milan, capitale de l’empire.