« Ma délégation souhaite apporter son appui à la famille, l’unité fondamentale de la société par sa nature et par l’indispensable contribution qu’elle est amenée à faire à la réalisation de la sécurité et du développement », a déclaré Mgr Migliore.
Mgr Migliore soulignait le lien entre économie et démographie en faisant observer: « La famille, plus précisément l’union stable et durable d’un homme et d’une femme, apparaît d’abord comme le mode le plus naturel, le plus adapté, pour assurer la procréation et donc le renouvellement des générations. Car la croissance économique nécessite un minimum de dynamisme démographique, ce qui passe par une reproduction assurant le remplacement des générations ».
Pourtant, il faisait porter l’accent sur l’éducation en ajoutant : « Nous devons considérer que c’est au sein de cette première communauté naturelle que l’individu va acquérir un certain nombre de qualités, de connaissances, d’attitudes qui lui permettront un jour de devenir un producteur c’est-à-dire un constructeur créatif de la société. En effet, il ne s’agit pas seulement de mettre au monde des enfants, mais bien de les éduquer ; la notion économique de ‘capital humain’ est ici particulièrement bien adaptée : en tant que premier lieu de formation du capital humain, la famille apparaît vraiment indispensable au développement. Il y a donc tout intérêt à mettre en place les outils nécessaires à la juste reconnaissance du fait que la famille n’est pas seulement un lieu de consommation mais également de création d’une véritable richesse, trop négligée aujourd’hui ».
Mgr Migliore recommandait en outre une « politique familiale » qui soit une « promotion de la famille » et non une « étatisation de la famille », et distincte de la « politique sociale », mais une « politique à part entière ».
Il en indiquait trois conditions : « tout d’abord, ses objectifs : promouvoir un modèle, au minimum ne pas pénaliser ceux et celles qui désirent avoir des enfants ; ensuite, ses modalités : une juste compensation des charges liées à l’éducation et une vraie reconnaissance du travail domestique ; et enfin ses impératifs propres : une action dans la durée, fondée sur des critères de justice et d’efficacité parce que la famille est un investissement pour demain ».