Pour le recteur du Latran, Mgr Fisichella, "la science n’est pas neutre"

Déclarations à « Radio Vatican »

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CITE DU VATICAN, Mardi 23 novembre 2004 (ZENIT.org) – Pour le recteur de l’université pontificale du Latran, Mgr Rino Fisichella, « la science n’est pas neutre » : une réflexion sur les rapports entre science et foi confiée au micro de radio Vatican.

« La science n’est pas neutre, dit-il. On ne peut pas penser que les résultats de la science soient neutres en tant que tels. Ils ont toujours besoin d’être accompagnés par ce que nous pourrions appeler le sens de l’homme, le sens de l’humanité. Et celui-ci vient de la foi. Donc, un chemin commun entre science et foi n’est pas seulement possible, mais souhaitable afin que l’avenir qui est devant nous puisse, à travers les conquêtes de la science, être accompagné par un sens toujours plus profond de l’homme et de l’humanité. »

Il souligne le fait que science et foi, séparées, « s’affaiblissent » l’une comme l’autre : « La science privée de l’apport qui vient de la foi devient plus faible, mais une foi qui est dépourvue du soutien de la raison et des conquêtes que la raison accomplit se réfugie dans l’expérience personnelle ».

Ainsi, l’encyclique du pape  » Fides et Ratio » définit l’homme comme celui qui cherche la vérité. Mgr Fisichella précise : « Au moment où une vérité atteinte n’est plus considérée comme un fragment qui se rapporte à l’unité de la vérité, mais devient un fragment absolutisé, il est évident que de quelque côté que cela vienne, cela conduit à un dogmatisme inexplicable. L’important est que demeure toujours – comme le pape le dit cette passion de la vérité. C’est une passion qui se contente d’aller, étape par étape, grâce à cet objectif final, pour user les expressions de l’Evangéliste Jean, qui nous conduira, sous la conduite de l’Esprit saint, à la vérité tout entière ».

Mais l’équilibre est-il possible, entre progrès scientifique et respect de la morale, de l’homme ? Oui, répond Mgr Fisichella, « du moment que l’on respecte deux objectifs – deux principes qui font partie de la doctrine sociale de l’Eglise, qui jamais comme aujourd’hui réclament d’être appliqués avec fermeté : le respect de la dignité de la personne et le fait que la conquête scientifique et le progrès ne peuvent pas concerner une seule partie de l’humanité, mais doivent concerner toute l’humanité dans son ensemble ».

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ZENIT Staff

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