"Non vivre pour travailler mais travailler pour vivre et faire vivre"

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Message à l’Action catholique italienne (2)

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CITE DU VATICAN, Mardi 4 mai 2004 (ZENIT.org) – « On ne doit jamais vivre pour travailler, on doit plutôt travailler pour vivre et pour faire vivre », rappelle Jean-Paul II qui invite à arracher le travail « à la logique du profit », dans un message à l’Action catholique italienne lu lors de son congrès qui s’est achevé à Rome le 2 mai.

Dans son message, le pape rappelle « le mystère de Nazareth » où le Fils de Dieu s’est assujetti longtemps « à la dure fatigue du travail », au point d’être connu comme « le fils du charpentier ». On se souvient de l’encyclique « Laborem exercens » et que le pape lui-même a été ouvrier.

« Jésus, affirme le pape, a été un homme de travail et le travail lui a permis de développer son humanité, en apprenant à faire des projets avec créativité et à agir avec courage et ténacité, à contribuer à faire vivre la famille, à s’ouvrir à un cercle social plus large par une solidarité consciente et concrète ».

« Le travail de Nazareth aussi, continue le pape, a constitué pour Jésus une façon de se dédier aux « choses du Père »: durant la vie cachée, en restant en union constante avec le Père, il a toujours servi la cause du Royaume. C’est ainsi que Jésus a témoigné que l’on doit travailler pour prolonger l’œuvre du créateur ».

Le pape fait cependant remarquer: « Mais le travail, le Christ nous l’enseigne, est une valeur qui a été profanée par le péché et pollué par l’égoïsme et c’est pour cela que comme toute réalité humaine, il a besoin d’être racheté. On doit l’arracher à la logique du profit, au manque de solidarité, à la manie de gagner toujours davantage, au désir d’accumuler et de consommer. Lorsque le travail est asservi à « Mammon », et à la « richesse inhumaine », il devient alors à son tour une idole séduisante, et implacable, dont on ne peut se libérer que si l’on revient à la parole austère du divin Maître: « Que sert à l’homme de gagner le monde entier s’il se perd ou se ruine lui-même? » Jésus nous rappelle « que le travail est pour l’homme et non l’homme pour le travail ». »

« Ce qui fait la grandeur d’une vie, insiste Jean-Paul II, ce n’est pas le gain, ni le type de profession ou le niveau de carrière. L’homme vaut infiniment plus que les biens qu’il produit ou qu’il possède. On ne doit jamais vivre pour travailler, on doit plutôt travailler pour vivre et pour faire vivre. Il faut donc être vigilant; le cœur qui se préoccupe trop de sa nourriture ou de son vêtement et ne se préoccupe pas de la nourriture ou du vêtement de ses frères les plus pauvres devient inexorablement un cœur aveuglé par les richesses, incapable de solidarité et d’amour désintéressé, fermé à Dieu avec entêtement et obstinément dur envers ses frères ».

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ZENIT Staff

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