« Nous savons tous que la pauvreté a augmenté dans le monde ces derniers temps, constate le cardinal brésilien. On espérait quelque chose de nouveau avec le nouvel ordre économique mondial globalisé, avec l’ouverture des marchés. On pensait que c’était le chemin pour racheter la pauvreté et les pauvres. Mais on a vu que sous de ombreux aspects la situation a empiré. Ce fut la mauvaise surprise, la pauvreté a augmenté : le chômage a augmenté, le travail manque, chose fondamentale, et la clef essentielle de la question sociale. Et en conséquence, il y a tant de marginaux : personnes, groupes, et même des pays, qui sont exclus comme la République centrafricaine. Tout cela est inacceptable pour l’Eglise, pour nous qui sommes chrétiens : on ne peut laisser personne exclu. C’est ainsi que l’Eglise doit dire, expliquer le pourquoi de tout le travail qu’elle accomplit dans le domaine de la solidarité envers les pauvres et jusqu’au changement des politiques publiques afin que tous aient des possibilités. Pourquoi sommes-nous solidaires ? Il ne suffit pas de dire que nous devons l’être : ce serait moralisateur. Ce sont les raisons qui convainquent les gens d’être solidaires. Pour quelles raisons ? C’est évidemment ici qu’entre en jeu la dimension religieuse, parce que c’est Jésus Christ la raison fondamentale, parce que c’est Lui qui nous a aimés, chacun, Lui qui nous a dit d’aimer les autres, Lui qui a donné sa vie pour nous afin que nous donnions la vie pour les autres et que nous soyons capables de le faire. Jésus a dit que nous serons reconnus comme ses disciples si nous sommes capables de nous aimer les uns les autres ».
L’exclusion, « inacceptable » pour l’Eglise, par le card. Hummes
CITE DU VATICAN, Vendredi 21 novembre 2003 (ZENIT.org) – L’exclusion des personnes, des groupes, des pays est « inacceptable » pour l’Eglise, déclare le cardinal Claudio Hummes, au micro de Radio Vatican, à l’occasion du congrès de Cor Unum.