Rappelons à cette occasion que le thème du message de Jean-Paul II en 2003 pour la XXXVIIe Journée mondiale des communications sociales, en date du 24 janvier 2003, a pour thème : « Les moyens de communication sociale au service de la paix authentique à la lumière de « Pacem in Terris » ».
Le pape y rappelle que « Jean XXIII a défendu le droit « à la liberté d’enquêter au sujet de la vérité et, dans les limites de l’ordre moral et du bien commun, à liberté de parole et de publication » comme conditions nécessaires pour la paix sociale ».
Jean-Paul II précise: « Il est impératif que les pressions exercées en ce sens sur les médias pour les amener à se leurrer ainsi soient contrastées avant tout par les hommes et les femmes des médias eux-mêmes, mais aussi par l’Église et les autres groupes concernés ».
A propos des media et de la liberté, Jean-Paul II écrit : « La liberté est une condition préalable de vraie paix aussi bien qu’un de ses fruits les plus précieux. Les médias servent la liberté en servant la vérité : ils font obstacle à la liberté dans la mesure où ils se dissocient de ce qui est vrai en disséminant des mensonges ou en créant un climat de réaction émotive malsaine face aux événements. Seulement s’ils ont un libre accès à l’information vraie et suffisante les gens pourront rechercher le bien commun et tenir les autorités publiques pour responsables de celui-ci.
« Si les médias sont appelés à servir la liberté, ils doivent être libres et doivent utiliser correctement cette liberté. Leur situation privilégiée oblige les médias à s’élever au-dessus d’intérêts purement commerciaux et à servir les vrais besoins et le vrai bien être de la société. Bien qu’une certaine réglementation publique des médias concernant les intérêts du bien commun soit appropriée, le contrôle gouvernemental ne l’est pas. Les journalistes et en particulier les commentateurs ont le grave devoir de suivre les impératifs de leur conscience morale et de résister aux pressions pour « adapter » la vérité en vue de satisfaire les exigences des riches ou du pouvoir politique.
« Concrètement, il faut non seulement trouver des modalités pour donner aux couches plus faibles de la société un accès à l’information dont ils ont besoin pour leur développement individuel et social, mais aussi pour assurer qu’ils ne soient pas exclus de leur rôle efficace et responsable à décider des contenus médiatiques et à déterminer les structures et les politiques des communications sociales ».