Un "grand message" pour la personne, la conscience chrétienne et européenne

L’analyse du card. Poupard

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CITE DU VATICAN, Jeudi 6 novembre 2003 (ZENIT.org) – Le message de Jean-Paul II aux académies pontificales est un « grand message pour la personne humaine, la conscience chrétienne et européenne » estime, au micro de Radio Vatican, le cardinal Paul Poupard, ministre de la Culture de Jean-Paul II, et président du conseil de coordination des académies pontificales.

« Ce message est un grand message pour la personne humaine, pour la conscience chrétiennes, et pour la conscience de l’Europe, explique le cardinal Poupard. Le témoignage des premiers martyrs, depuis les protomartyrs, ceux des apôtres Pierre et Paul, colonnes de l’Eglise de Rome, et successivement le témoignage de tous les papes tués dans les premiers siècles, rappellent à notre temps que même devant les pouvoirs les plus autoritaires il y a le primat de la conscience. C’est important parce que notre temps est menacé par une culture qui engendre chez beaucoup un certain scepticisme et un certain relativisme, comme si les convictions n’avaient pas d’importance. La personne humaine est telle en tant que personne qui se détermine librement et non pas en fonction d’intérêts politiques, économiques ou autres. Il est une vérité, c’est le Christ, qui a dit: « Je suis la Vérité ». C’est plus fort que tout pouvoir. C’est très important, par conséquent, de le rappeler à notre temps qui risque l’aplatissement. C’est tellement important de pouvoir dire: je suis prêt à donner ma vie pour cela ».

Devant le défi de l’Islam: quel sera le témoignage des chrétiens? « Fondamentalement celui de l’amour, répond le cardinal français. C’est très important parce que nous avons un nombre toujours croissant de musulmans vivant dans nos pays. Ces musulmans peuvent nous enseigner « l’absolu du Dieu unique », mais nous avons à témoigner comment ce Dieu unique n’est pas un Dieu qui demande « l’islam », la soumission aveugle, mais qui demande l’amour parce qu’il est lui-même vie d’amour. C’est le mystère profond de la Très sainte Trinité que l’Islam n’a pas accepté. Donc nous sommes, comme les musulmans, des adorateurs du Dieu unique, mais ce Dieu unique, pour nous, n’est pas solitaire. Il est la source d’un amour permanent, constitutif, des personnes du Père, du Fils, et du Saint Esprit. Naturellement, c’est un mystère de foi, mais nous pouvons en rendre témoignage si nous vivons vraiment ce message que la vérité nous montre comme amour crucifié. C’est un grand mystère de foi qui constitue – même pour ceux qui n’en sont pas conscients – la conscience vivante de l’Europe ».

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ZENIT Staff

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