CITE DU VATICAN, Mercredi 5 novembre 2003 (ZENIT.org) – Dieu intervient dans l’histoire en condamnant l’injustice, affirme Jean-Paul II en commentant le Ps 140 que l’Eglise latine chante aux vêpres du premier dimanche des quatre semaines liturgiques, selon la réforme introduite pas le Concile Vatican II, précisait le pape.
Comme Jean-Paul II l’annonçait le 15 octobre (cf. ci-dessous in documents pour l’introduction), il poursuivait ce voyage au cœur de ce qu’il appelle une « sorte de « Terre Sainte » constituée par les psaumes et des cantiques » inspirés par Dieu. « Ce sont des invocations que le seigneur aime qu’on lui adresse, disait le pape. Il aime les écouter, sentant vibrer en eux le cœur de ses enfants bien-aimés ».
Le pape a lu sa catéchèse en italien sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, sous l’automne romain rayonnant de soleil qui rassemblait des milliers de visiteurs du monde entier.
« Que ma prière monte vers toi comme l’encens, et mes mains devant toi comme le sacrifice du soir »: le psaume 140 reflète ainsi, disait Jean-Paul II, la « théologie des prophètes qui unit intimement le culte et la vie, la prière et l’existence ».
« La prière elle-même, faite avec un cœur pur et sincère devient un sacrifice offert à Dieu », ajoutait le pape.
Ainsi, le psalmiste supplie Dieu « d’empêcher ses lèvres et les sentiments de son cœur d’être attirés par le mal et qu’ils ne le conduisent pas à accomplir des « actions iniques ». »
« Les paroles et les actes sont en effet l’expression des choix moraux de la personne, commentait Jean-Paul II. Il est facile que le mal arrive à exercer une attraction et que le fidèle se sente poussé à goûter aux « mets délicieux » que les pécheurs peuvent lui offrir ».
« Le psaume acquiert ainsi la saveur d’un examen de conscience, poursuivait Jean-Paul II, qui se termine par la décision de toujours choisir les voies de Dieu ».
Ceci signifie non seulement « le refus de toute complicité avec l’impie », mais aussi une « condamnation indignée », et des expressions véhémentes par lesquelles le psalmiste se désolidarise du méchant, déclare son « hostilité au mal », choisit le bien, avec cette « certitude que Dieu intervient dans l’histoire par son jugement et sa sévère condamnation de l’injustice ».
Le psaume 140 s’achève ainsi sur un chant de « gratitude et de joie ».
Aux fidèles qui l’acclamaient longuement pour saluer son courage, à l’issue de l’audience, le pape a dit tout simplement: « Priez pour moi ».