Shirin Ebadi, iranienne, Nobel de la Paix : « C’est bien pour les droits de l’Enfant »

CITE DU VATICAN, Jeudi 9 octobre 2003 (ZENIT.org) – « C’est bien pour les droits de l’Enfant » : c’est l’une des premières réactions de la juriste iranienne Shirin Ebadi, qui s’est vu attribuer, ce vendredi, le prix Nobel de la Paix 2003. Elle se trouve en ce moment à Paris.

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Le prix Nobel de la Paix s’accompagne d’une gratification de dix millions de couronnes suédoises (1,32 million US$) qui lui sera remise avec le Prix, à Oslo le 10 décembre prochain.

Selon le dossier établi par le site de « France 2 » (www.france2.fr), Shirin Ebadi, 56 ans, mariée et mère de deux filles de 20 et 23 ans, est professeur de droit à l’Université de Téhéran. Elle a été la première femme à devenir juge, sous le régime du shah, en 1974. La Révolution islamique de 1979 l’a forcée à quitter son poste : elle est devenue avocate des causes difficiles.

Elle a déclaré à la presse : « Je suis abasourdie » de cette récompense qui va « à tous les Iraniens qui se battent pour la démocratie », avant d’ajouter: « C’est très bien pour moi, c’est très bien pour les droits de l’Homme en Iran, c’est très bien pour la démocratie en Iran et tout particulièrement pour les droits de l’Enfant en Iran ».

C’est la 11e fois depuis sa création en 1901 que le prix de la Paix est attribué à une femme, et la première fois à une musulmane. Le comité norvégien du Nobel a salué Shirin Ebadi « pour ses efforts en faveur de la démocratie et des droits de l’Homme ».

Shirin Ebadi a joué un rôle important dans la victoire du réformateur Mohammad Khatami à la présidentielle en 1997.

En tant qu’avocate, elle a enquêté sur les meurtres d’intellectuels et d’opposants, en 1998 et 1999. Elle a représenté les intérêts des familles des opposants libéraux Darioush et Parvaneh Foruhar, également assassinés.

Elle a été accusée d’avoir enregistré sur cassette et diffusé les « confessions » d’Amir Farshad Ebrahimi, qui s’exprimait sur son ancien groupe, l’Ansar Hezbollah (les « Partisans du parti de Dieu »). Cet enregistrement expliquait comment l’organisation d’extrémistes islamistes devait briser manifestations et contestations. Emprisonnée pendant 22 jours en l’an 2000, elle a été condamnée à 5 ans d’interdiction d’exercer son métier d’avocate.

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ZENIT Staff

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