« L’Apôtre Thomas, saint François-Xavier et Mère Teresa de Calcutta ne sont que quelques exemples du zèle missionnaire qui a toujours été présent en Inde », rappelait le pape, selon la traduction du VIS, de l’original en anglais. « Malgré les difficultés, il y a toujours eu un grand désir d’évangéliser et de proclamer Jésus-Christ » dans cette région de l’Asie.
Le pape a également précisé combien il appréciait le travail des pasteurs dans la « préparation sérieuse » des laïcs à assister le clergé, étant donné le manque de prêtres dans de nombreuses régions de l’Inde. Il a loué leur « engagement significatif en faveur de la catéchèse, dans les conseils pastoraux, dans les petites communautés chrétiennes, au service des groupes de prière et des nombreux programmes sociaux ou de développement humain ».
De telles activités, précisait Jean-Paul II, ne doivent pas être prises pour une expansion du rôle du clergé mais une réalité partagée par chaque chrétien dans la grâce reçue lors du Baptême et de la Confirmation.
Jean-Paul II soulignait l’importance des instituts d’éducation catholique : « Depuis les premiers jours de sa présence sur le sol indien, l’Eglise catholique a démontré sa volonté à résoudre les problèmes sociaux dans les domaines de la santé, du développement, du bien-être et surtout de l’éducation », ce qui est « un facteur clef dans la préparation des jeunes catholiques à devenir des adultes fidèles ».
« Nombre de vos écoles ont un pourcentage élevé de professeurs non catholiques, observait le pape. Leur présence dans nos institutions devrait aider à la connaissance et au respect mutuels entre les fidèles catholiques et ceux des autres religions, à une époque où les incompréhensions entre les catholiques et les autres fidèles peuvent être source de souffrance pour tous ».
Il invitait ces institutions à un « catholicisme sans compromis » pour le bien de la société: « C’est pour cette raison, expliquait-il, qu’il est essentiel que ces institutions maintiennent une forte identité catholique, c’est à dire la participation à la prière, à la célébration de l’Eucharistie, ainsi que la nécessité de voir tous les professeurs disposer d’une bonne formation dans le domaine de l’enseignement mais aussi de la Foi catholique ».
Jean-Paul II soulignait aussi l’importance de la présence des prêtres dans les institutions catholiques, précisant qu’elle est un moyen prouvé pour « encourager les vocations ». Les jeunes sensibles à la vie religieuse sont attirés par « l’exemple de prêtres zélés qui non seulement aiment le sacerdoce mais qui exercent ce ministère avec joie et dévouement », précisait le pape.
Aujourd’hui « plus que jamais, encourageait Jean-Paul II, les prêtres sont appelés à être des signes de contradiction au sein de sociétés qui sont toujours plus sécularisées et matérialistes (…) ».
« Le leurre de la société de consommation » et une « interprétation individualiste, matérialiste et hédoniste de l’existence humaine (…) peuvent s’immiscer dans les vies de nos séminaristes et prêtres, les tentant de ne pas vivre « en accord avec la logique de donner et de générosité » ». Les évêques ont donc le devoir de prévenir cela au séminaire comme dans les vies de leur clergé, précisait en substance la pape.
« Former les prêtres d’aujourd’hui demande également que nous enseignions aux séminaristes les différentes traditions de notre foi catholique », ajoutait le pape en évoquant les différents rites catholiques du pays : « C’est particulièrement vrai en Inde car ce pays a la chance d’avoir les communautés catholiques latines et orientales en grande proximité. Le nombre des catholiques syro-malabars et syro-malankars présents dans votre région met au défi tous les fidèles à respecter les besoins et les désirs de tous ceux qui célèbrent la même foi mais de façon différente ».