Le P. Joseph Dinh Duc Dao, vice-directeur du centre international d’animation missionnaire, organisateur du rassemblement, l’évoquait aujourd’hui au micro de Radio Vatican.
La cérémonie inaugurale aura lieu ce soir à l’université pontificale urbanienne sous la présidence du préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples, le cardinal Crescenzio Sepe.
La célébration eucharistique sera ensuite présidée par Mgr Philip Edward Wilson, archevêque australien d’Adélaïde, où se trouve une importante communauté vietnamienne.
Les participants viennent de 16 pays et représentent deux millions de vietnamiens, dont 30 % de catholiques. Mgr Paul Nguyen Van Hoa, évêque de Nha Trang est venu spécialement à Rome pour l’occasion.
RV. – A quelle occasion une telle initiative est-elle organisée?
P. Joseph – Le but de ce rassemblement est de renouveler la vie de foi de la communauté catholique vietnamienne de la diaspora et de renforcer l’unité de tous pour pouvoir répondre à l’invitation de Jean-Paul II « Duc In Altum » pour toute l’Eglise du IIIe millénaire.
RV. – Que représente pour vous cette rencontre?
P. Joseph – Elle est importante pour nous parce que c’est une occasion de renouveler la foi de tous. Nous avons choisi cette date parce que nous pouvons ainsi célébrer les 470 ans de l’évangélisation du Vietnam et les 70 ans de l’ordination épiscopale du premier évêque vietnamien, et le 15e anniversaire de la canonisation de nos ancêtres martyrs pour l’amour et la foi dans le Christ.
RV. – Quels liens y a-t-il entre les Vietnamiens de la diaspora et la communauté de la mère patrie?
P. Joseph – Les vietnamiens vivent sous l’autorité des évêques locaux, mais comme sentiment, comme identité culturelle, comme tradition religieuse la communauté catholique vietnamienne de la diaspora, sent un lien profond et intime avec l’Eglise mère du Vietnam. En effet, partout où je suis allé visiter les communautés, j’ai toujours trouvé un amour très profond pour le Vietnam. On peut donc dire que l’identité de la communauté catholique vietnamienne de la diaspora a aujourd’hui deux dimensions, selon l’expression du Saint-Père: « respire par deux poumons »: un vietnamien et l’autre local. Un catholique vietnamien en diaspora appartient à l’Eglise locale avec tous ses droits et ses devoirs et veut être un membre actif dans tous les sens. Mais d’autre part, il se souvient aussi de son origine qui continue de courir dans ses veines, comme le sang, chaque jour.