Le communiqué du Saint-Siège qui annonce ce matin le thème souligne que la récente guerre en Irak a en effet "manifesté toute la fragilité du droit international, en particulier pour ce qui concerne le fonctionnement des Nations Unies".

"L'humanité, indique la note, se trouve devant un défi crucial: si elle ne réussit pas à se doter d'institutions réellement efficaces pour conjurer le fléau de la guerre, le risque est que le droit de la force l'emporte sur le force du droit".

Le thème choisi vient de cette conviction très profonde exprimée par Jean-Paul II, le 13 janvier 1997 lors de ses vœux au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège: "Le droit international a été pendant longtemps un droit de la guerre et de la paix. Je crois, qu'il est appelé à devenir toujours plus exclusivement un droit de la paix conçu en fonction de la justice et de la solidarité".

"Les principes fondamentaux qui inspirent une telle conviction, précise le communiqué de ce jour, sont ceux-là même qui animent l'engagement de l'Eglise en faveur de la paix: l'égale dignité des personnes humaines et des communauté humaines, l'unité de la famille humaine, le primat du droit sur la force".

Comme l'affirme en effet le concile Vatican II, la paix "n'est pas la simple absence de guerre, et ne peut pas se réduire uniquement à rendre stable un équilibre des forces en opposition, ni l'effet d'une domination despotique, mais elle est définie très exactement comme "l'œuvre de la justice"."

"Au niveau mondial, le droit international, continue la note, est appelé à être l'instrument d'une justice capable de produire des fruits de paix".

Le rôle du droit est donc, de "réguler harmonieusement la réalité internationale, caractérisée aujourd'hui non plus seulement par des sujets de nature étatique, afin de prévenir les conflits sans recourir aux armes, mais grâce à des mécanismes et des structures en mesure d'assurer la justice, en supprimant les causes des affrontements éventuels".

"Le monde actuel, conclut la note, a plus que jamais besoin de vivre un esprit nouveau et authentique de légitimité internationale: la prochaine Journée moniale de la paix entend offrir la contribution de l'Eglise dans une telle perspective".