Jean-Paul II a poursuivi, lors de l'audience générale qui s'est tenue dans la cour du palais pontifical de Castel Gandolfo, sa catéchèse sur les psaumes et les cantiques des laudes en commentant le cantique du livre d'Isaïe au chapitre 66 que l'Eglise latine chante aux laudes du jeudi de la quatrième semaine liturgique. Le prophète y annonce "la consolation et la joie dans la cité de Dieu".

Il s'agit d'un texte attribué au "troisième Isaïe", un prophète de l'école du "premier" Isaïe, au VIe s. av. J.-C., à l'époque de la renaissance d'Israël, après l'exil à Babylone.

Le texte, expliquait Jean-Paul II, s'ouvre par des impératifs qui invitent au bonheur: "réjouissez-vous", "exultez", "éclatez en cris de joie". Il semble que le Seigneur lui-même participe à la joie de son peuple ressuscité de ses ruines.

"Le deuil est désormais terminé" et Jérusalem, Fille de Sion, redevient la cité-mère qui accueille, nourrit et fait les délices de ses enfants dans une scène de tendresse.

Une tendresse, disait le pape, qui est un attribut de Dieu lui-même, lui qui "console" son peuple comme une mère.

A la fin du texte, une autre image de renaissance et de vitalité: l'herbe fraîche, métaphore de la vigueur retrouvée.

L'image maternelle de Jérusalem, soulignait le pape, suggère un élargissement du regard pour voir se profiler la figure de "l'Eglise, vierge et mère féconde".

"Quelle épouse a plus d'enfants que l'Eglise ? interrogeait le pape. Elle est vierge en vertu de sa sainteté, qu’elle reçoit dans les sacrements et est mère de peuples".