"La paix est la plus noble entreprise de l'homme" , rappelle le card. Laghi

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«J’ai rappelé le devoir de la légalité dans le contexte des résolutions de l’ONU»

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CITE DU VATICAN, Vendredi 7 mars 2003 (ZENIT.org) – «La paix est la plus noble entreprise de l’homme» , rappelle le cardinal Pio Laghi. A propos de sa mission à Washington, il ajoute, au micro de Radio Vatican: «J’ai rappelé le devoir de la légalité dans le contexte des résolutions des Nations Unies». Les arguments du Saint-Siège sont, indique le cardinal «avant tout ceux de l’Evangile».

Après sa rencontre, mercredi, avec le président des Etats-Unis, M. Geaorge W. Bush, l’envoyé du pape a également eu hier, jeudi 6 mars, un entretien avec le Secrétaire d’Etat américain, Colin Powell.

Le cardinal Laghi, envoyé spécial de Jean-Paul II à Washington était attendu aujourd’hui à Rome pour rendre compte directement à Jean-Paul II des résultats de sa mission aux Etats-Unis: son entretien avec le président Bush, auquel il a remis un message personnel du pape et sa rencontre avec M. Powell.

Rappelons que l’envoyé de Jean-Paul II a été pendant 10 ans nonce apostolique aux Etats-Unis de 1980 à 1990.

Au micro de Radio Vatican, le cardinal déclarait depuis Washington à propos des arguments avancés dans ses entretiens avec les autorités des Etats-Unis: «Les arguments sont, avant tout ceux de l’Evangile et de l’ordre international. Parce que chaque décision est désormais du ressort des Nations Unies. Je sais qu’elles examineront à nouveau le cas pour voir comment résoudre la crise. J’ai rappelé le devoir de la légalité dans le contexte des déclarations des Nations Unies. D’une part, naturellement, il y a les nombreuses résolutions approuvées par les Nations Unies, par le Conseil de Sécurité, et qui touchent le désarmement, l’élimination des armes de destruction de masse de la part de l’Iraq, et qui jusqu’ici n’étaient pas appliquées, comme les résolutions l’exigeaient. Il semble que maintenant quelque chose bouge de ce côté là, mais très lentement. Ici, au contraire, on est pressé. Naturellement, nous nous insistons sur le droit international. C’est l’argument principal. Et puis, il y a l’autre argument: «Réfléchissez bien à ce que pourront être les conséquences». J’ai mis sur la table les différentes conséquences possibles soit pour la population iraquienne, soit pour ce fossé qui pourrait se créer dans le dialogue entre l’Islam et le Christianisme, ou pour tant de souffrances. J’ai aussi parlé de la «voix» du Saint-Père et de celle de l’Episcopat américain en consonance avec la voix du pape. Tous ces arguments, je ne sais pas s’ils auront un effet, mais ils ont cherché au maximum le chemin de la persuasion».

Pour ce qui est de la possibilité d’éviter encore la guerre, le cardinal ajoute: «Je dois absolument penser comme cela. Maintenant, je réfléchis, en considérant peu à peu les paroles qui m’ont été dites par la Maison Blanche, et c’est une réflexion que je fais en profondeur et dans la prière. L’impression doit encore être de confiance et d’espérance. Nous n’abandonnons jamais l’espérance que la solution de la crise puisse être trouvée, non sur le chemin de la guerre, mais sur le chemin de la paix, et j’ai répété «la paix est la plus noble entreprise de l’homme» et il faut travailler dans ce sens».

Le cardinal précise qu’il estime encore possible de résoudre la crise dans le cadre des Nations Unies. Il confie qu’il l’a dit au Secrétaire d’Etat Powell.

Le Saint Siège apparaît en effet plus favorable à talonner l’Irak pour que le pays désarme en respectant les formes requises par l’ONU, comme l’a rappelé à Saddam Hussein le cardinal Roger Etchegaray au cours de son voyage à Bagdad, au nom du Saint Père, souligne pour sa part Misna.

L’agence commente: «La mobilisation diplomatique du monde catholique se poursuit afin de parvenir à une solution de paix, accompagnée des prières continues demandées aux fidèles par les évêques de tous les continents et de presque toutes les églises chrétiennes afin qu’une intervention divine puisse éclairer les esprits des responsables dans leur prise de décisions».

A Rome, des paroisses invitent les fidèles à se relayer dans l’adoration perpétuelle – une heure par semaine par personne par exemple – de façon à répondre à l’appel de leur évêque, d’être des «sentinelles de la paix».

L’Osservatore Romano continue pour sa part avec persévérance sa pédagogie de la paix. La Une d’hier, jeudi 6 mars, ne laissait au centre de la page que quatre lettres PACE: la paix. La Une de ce vendredi 7 mars annonce «une mobilisation pénitentielle pour la paix», en reprenant les trois appels de Jean-Paul II, à Sainte-Sabnine, mercredi dernier, 5 mars, Mercredi des Cendres: «Prière, jeûne, oeuvres de justice».

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ZENIT Staff

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